Le gouvernement a présenté ce vendredi matin le nouveau système d’alerte de la population, mis en place en cas d’incident majeur ayant un impact sur la sécurité publique. On vous explique.
Quatre ans après son lancement, l’application GouvAlert, (censée alerter la population luxembourgeoise de danger public en temps réel, ndlr) ne semble pas avoir pleinement rempli sa mission. Il faut dire qu’un certain nombre de couacs a été observé ces dernières années, notamment durant les inondations de 2020 et 2021 qui ont touché le pays.
Des soucis qui ont contraint le gouvernement à revoir sa copie et a proposé, ce vendredi 4 mars, un tout nouveau système d’alerte à la population, reposant sur une unique plateforme qui sera liée à de multiples canaux de communication.
Cette plateforme sera surtout connectée aux différentes infrastructures, comme le CGDIS, la police, le Haut-Commissariat à la protection nationale, ou encore MétéoLux et l’Administration de la gestion de l’eau, assurant ainsi une communication structurée et coordonnée des messages diffusés, pour une couverture maximale de la population.
Concrètement, GouvAlert ne sera plus la seule application à vous prévenir d’un danger imminent : le Luxembourg utilisera désormais tous les canaux à sa disposition pour diffuser rapidement et plus largement les informations nécessaires, en combinant les points forts de chaque technologie : SMS, notifications push, application mobile, sirènes, panneaux d’affichages…
Trois modules distincts selon les situations
Ce nouveau système d’alerte reposera sur trois modules distincts selon les situations. Le premier module reste inchangé : il s’agit de l’application GouvAlert, qui profitera d’une mise à jour afin d’améliorer son ergonomie, notamment pour l’affichage des alertes et inclura de nouvelles fonctionnalités. Pour rappel, seules les personnes ayant téléchargé au préalable cette application peuvent recevoir les alertes émises.
Le second module permettra d’envoyer un SMS d’alerte à un groupe de personnes situé dans une zone géographique bien précise, potentiellement touchée par un incident. Ce système de géolocalisation est «compatible avec tous les appareils», et émettra également un SMS de fin d’alerte, sans tenir compte de la localisation de la personne, si celle-ci a, par exemple, évacuée la zone.
Le troisième module repose lui sur un système de broadcast et, là encore, de géolocalisation. Un message d’alerte, sous forme de notification push, sera envoyé à toutes les personnes qui entrent dans la zone géographique où se situe l’incident.
Un moyen qui permettra un acheminement plus rapide, sans risque de congestion du réseau et qui proposera par ailleurs une sonnerie et une vibration unique. Ce push pourra toucher non seulement les résidents, mais aussi les frontaliers ou toute personne de passage dans le quartier en question.
Alerter et informer avant, pendant et après
Ces différentes options donneront ainsi aux administrations concernées le choix du moyen d’alerte le plus adéquat en fonction de la situation d’urgence. Le déclenchement des alertes sera automatisé, avec des modèles de messages déjà préalablement rédigés, pour réduire le plus possible le temps d’acheminement entre le lancement de l’alerte et la diffusion auprès du public.
Cette nouvelle plateforme d’alerte centrale est prévue pour être extensible et pourra, lors d’éventuelles évolutions à venir, permettre l’ajout d’autres moyens de communication comme les médias et les réseaux sociaux.
«L’alerte de la population est un outil indispensable pour permettre aux citoyennes et citoyens de se préparer à un évènement fortuit ou non et de prendre les précautions utiles et nécessaires au sauvetage de personnes et de biens.», rappelle le ministère de l’Intérieur.
La mission de l’alerte de la population qui relève depuis 2018 de la compétence du ministre de l’Intérieur ne se situe pas seulement dans le feu de l’action, mais aussi en amont et en aval, dans un objectif de «résilience et de prévention.»
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