L’heure est à la stabilité aujourd’hui au Luxembourg, en matière d’évolution épidémique. Si bien que les campagnes de vaccination et de dépistage vont évoluer, comme l’a expliqué mercredi matin la ministre de la Santé, Paulette Lenert.
La ministre n’a pas manqué de souligner que les nouvelles infections ont baissé de 10% la semaine dernière, même si elle admet que « moins de tests ont été réalisés ». Et le phénomène du retour des vacances, avec nombre de résidents ayant quitté le pays, pourrait toutefois changer la donne à la rentrée.
Il n’empêche que le recul s’observe aussi dans les hôpitaux après une hausse continue durant les semaines passées. Ce qui rend Paulette Lenert « optimiste pour le futur ». Les patients, âgés de 53 ans en moyenne, y séjournent « longtemps » mais développent moins de complications. « La vaccination a un impact clair non seulement sur les nouvelles infections, mais aussi le déroulement de la maladie », selon la ministre qui rapporte que, sur les trois dernières semaines, entre 75 et 80% des personnes contaminées n’étaient pas vaccinées. À ce jour, 67,5% des résidents de plus de 12 ans ont reçu un schéma vaccinal complet. Par ailleurs, 1 267 travailleurs frontaliers ont déjà eu accès à la vaccination au Grand-Duché.
Impf-bus et Impf-party
Malgré cette bonne couverture de la population, la ministre estime qu’il faut poursuivre l’effort et convaincre les indécis. En passant par les cabinets médicaux, qui prennent aujourd’hui le relais des grands centres mis peu à peu en veille. Le ministère de la Santé a signé une convention avec 189 généralistes en ce sens, pour faciliter l’accès à une première injection. La flexibilité est également assurée via le « Impf-bus » itinérant, à bord duquel 110 festivaliers du e-Lake d’Echternach ont reçu une dose le week-end dernier. « Le bus permet aussi d’informer les gens, c’est déjà un succès », se félicite la ministre qui prévoit une douzaine d’événements du genre, notamment une « Impf-party » à Luxembourg-Ville.
Concernant le dépistage Covid, Paulette Lenert a confirmé que le Large Scale Testing tel qu’on le connaît prendra fin le 15 septembre, « sauf imprévu ». Il sera remplacé par le déploiement de la sérologie, qui donne plus précisément « une image sur le taux d’anticorps » et donc sur l’immunité collective, ainsi que la généralisation des tests rapides. Pour les enfants de 4 à 12 ans, dans les écoles et maisons-relais, ils perdureront jusqu’au 18 décembre (vacances de Noël). Les jeunes de 12 à 18 ans, pas encore vaccinés, pourront également en bénéficier jusqu’au 29 octobre (vacances de la Toussaint). Tout comme les personnes vulnérables, déjà massivement vaccinées, mais qui peuvent malgré tout être moins protégées que le reste de la population.
Paulette Lenert a en outre fait un point d’étape sur le projet Covid long, qu’elle avait détaillé au début de l’été. Plus d’une centaine de demandes de prise en charge ont été adressées aux médecins traitants et 21 patients ont aujourd’hui été intégrées dans le parcours de soins.
LQ