Le ministre luxembourgeois des Affaires intérieures, Léon Gloden, était hier à Paris pour une entrevue avec son homologue Bruno Retailleau. À l’ordre du jour a notamment figuré la lutte contre la criminalité transfrontalière et la migration.
Au contraire de l’Allemagne, la France ne mène pas de contrôles systématiques à ses frontières avec le Luxembourg. Cela n’a pas empêché Léon Gloden de répéter la ferme opposition du Luxembourg aux contrôles à l’intérieur de l’espace Schengen. La police française effectue depuis le 1er novembre des contrôles ponctuels sur les routes secondaires. Les grands axes autoroutiers, comme l’A31, ne sont pas concernés.
Mais, même en l’absence de contrôles permanents, la lutte contre la criminalité transfrontalière reste une priorité pour le ministre des Affaires intérieures. Pour endiguer notamment le trafic de drogue, Léon Gloden et Bruno Retailleau sont tombés d’accord pour renforcer la coopération et les échanges d’information dans ce domaine. Côté luxembourgeois, il est prévu d’installer un système de reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation.
Les deux ministres se sont engagés à négocier un nouvel accord bilatéral de coopération policière dans le but de «moderniser l’accord existant, qui date de 2001, et d’adapter le cadre légal aux besoins opérationnels et à la réalité du terrain». Ils comptent aussi travailler ensemble sur un transfert simplifié, entre États membres, des personnes appréhendées dans le cadre de la coopération policière intra-Schengen, en complément d’un «système de renvoi efficace» des migrants déboutés.