Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL est monté lundi au créneau pour revendiquer une «réforme en profondeur» du secteur des soins et de la santé. «La crise sanitaire à laquelle on est confronté démontre plus que jamais les lacunes qui existent dans le secteur», souligne Pitt Bach, secrétaire central.
L’OGBL se veut être «le porte-parole de ceux qui se trouvent en première ligne». «Il faut être à l’écoute du personnel pour tirer les bons enseignements de cette crise», insiste Pitt Bach.
Majoritaire dans le secteur des soins et de la santé, le syndicat eschois revendique un recrutement conséquent de personnel supplémentaire, une réforme de la formation et une revalorisation des carrières avec à la clé une convention collective unique pour l’ensemble des personnes travaillant dans le secteur des soins et de la santé ainsi que dans le secteur socioéducatif.
«Un pourboire ne suffit pas pour nous acheter de meilleures conditions de travail», lance Pitt Bach en référence aux revendications du camp politique d’offrir une prime au personnel luttant contre le coronavirus. Ce genre de prime, notamment revendiqué par le CSV, ne serait qu’un «pansement».
Un des problèmes majeurs resterait la pénurie de soignants. «On constate que même en temps normal le secteur ne fonctionne qu’avec un nombre minimal de personnes. Une prise en charge adéquate des patients ne peut que difficilement être garantie», fustige Pitt Bach. L’OGBL insiste aussi pour que le secteur des soins et de la santé reste entre les mains de l’État.
Une seule et unique convention collective revendiquée
Afin de rendre le secteur plus attrayant, l’OGBL veut revoir les mécanismes de dotation. Aucun standard n’existe dans le secteur hospitalier. Une revalorisation de l’ensemble des carrières serait à ancrer dans une seule et unique convention collective.
Après un très long bras de fer, le camp syndical était parvenu en juin 2017 à renouveler les conventions du secteur hospitalier (FHL) et du secteur d’aide et de soins et du secteur social (SAS). «Une adaptation par le haut sera incontournable», revendique Pitt Bach.
Le camp politique est appelé à agir «à court terme», aussi pour revoir la formation. «Il faut la rendre plus attrayante en s’adaptant aux standards internationaux et en assurant une cohérence. Un système de bachelor et master, reposant sur un solide socle, est nécessaire», termine Pitt Bach.
David Marques