Le gouvernement continue de s’investir pour promouvoir la santé affective et sexuelle. Le cadre du nouveau plan d’action national ne se limite pas au simple rapport sexuel.
À la base, le plan d’action national pour la promotion de la santé affective et sexuelle (PAN-SAS) est assez abstrait. Il fixe en effet un cadre de travail, désormais doté d’un budget annuel afin de mettre en œuvre les différentes actions lancées par les quatre ministères concernés. Un comité interministériel est chargé de la gestion et de l’exécution du PAN-SAS. «Beaucoup de portes se sont ouvertes. Mais le sont-elles totalement ? En tout cas, il nous reste des efforts à faire», indique le Dr Bechara Georges Ziadé, coordinateur du plan d’action. Qualifié d’ «ambitieux», le PAN-SAS se décline notamment en quatre principes et cinq axes d’intervention.
Les principes du plan pluriannuel, entré en vigueur au 1er janvier, sont les suivants : agir ensemble; renforcer l’existant et favoriser la mise en réseau ainsi que veiller à l’accès pour tous et engager un processus dynamique et évolutif. «Si on n’agit pas en réseau, on ne parviendra à rien», met en garde le Dr Ziadé. «Il nous revient de proposer des actions», ajoute-t-il, sans toutefois entrer dans les détails. Les cinq axes d’intervention sont déjà plus concrets.
Combattre les violences
Au-delà de la bonne gouvernance, de l’évaluation des projets et de l’amélioration des compétences, l’axe d’intervention principal consiste dans l’information, la sensibilisation et l’éducation en matière de santé affective et sexuelle.
Le cadre fixé par le gouvernement prévoit trois types d’actions : promouvoir la santé affective et sexuelle dans tous les établissements scolaires, d’éducation et d’accueil des enfants et des jeunes; promouvoir l’égalité de tous en vue de combattre les discriminations et les violences sexuelles ainsi que sensibiliser et informer sur les avantages et inconvénients des nouveaux médias.
Il est également prévu de veiller à l’accessibilité des initiatives réalisées, notamment au niveau linguistique, éducatif, socioéconomique, culturel et géographique.
David Marques
Notre dossier détaillé sur le sujet, à retrouver dans Le Quotidien papier du 27 février
Bien-être et qualité de vie
Selon les définitions fournies par le plan d’action national, la santé affective et sexuelle fait partie intégrante de la santé, du bien-être et de la qualité de vie dans leur ensemble.
La santé sexuelle englobe notamment l’affectivité, le respect, la dignité, mais également la liberté, l’identité sexuelle, l’orientation sexuelle, le plaisir, l’érotisme, l’intimité et la reproduction. Elle respecte les aspirations et désirs personnels.
La santé sexuelle équivaut à un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en relation avec la sexualité, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités.