Lors d’une entrevue jeudi avec le ministre du Travail, Dan Kersch, les représentants du LCGB ont présenté leurs revendications en matière d’organisation du temps de travail.
Dans un communiqué, le LCGB assure que «les gains de productivité dus à la digitalisation doivent servir à une réduction du temps de travail des salariés». Il dit s’engager au niveau des négociations collectives pour que le salarié ait le choix entre une hausse «linéaire» ou une «réduction de son temps de travail équivalente».
Concernant la flexibilité en faveur des salariés, le LCGB demande, entre autres, «l’inscription d’un droit au temps partiel avec un retour au temps plein» pour tout travailleur dans des firmes d’au moins 50 personnes, dans des circonstances particulières, à savoir l’éducation des enfants ou le soin de proches, et l’introduction du droit de chaque salarié à un compte-épargne temps dans le code du travail. À propos des nouveaux modèles d’organisation du temps de travail, le syndicat chrétien revendique une organisation du temps de travail au sein des entreprises «via la cogestion».
Sur la digitalisation, son cheval de bataille depuis plusieurs mois, le LCGB souhaite l’inscription de l’introduction d’un droit à la déconnexion professionnelle du travailleur «dans le code du travail», souligne Christophe Knebeler, secrétaire général du syndicat chrétien.
Pour une hausse de 136 euros
Tout comme l’intégration des principes de base du télétravail et la «révision des conventions de télétravail existantes afin d’adapter les règles relatives à la sécurité sociale et à l’imposition des salariés frontaliers». La politique gouvernementale en matière de congés légaux «rejoint les revendications du LCGB en vue d’une réduction du temps de travail».
Cependant, les deux parties ne sont pas d’accord sur le salaire social minimum. «On aimerait une augmentation de 136 euros sur le net», dit le secrétaire général de l’organisation syndicale. Ce montant n’a pas été édicté au hasard. «On a fait le lien avec le seuil de pauvreté», justifie-t-il. Malgré ce désaccord sur le chiffre de la hausse (l’accord de coalition propose 100 euros net), «on salue l’initiative du gouvernement de faire une augmentation du salaire social minimum», continue-t-il.
Au sujet du jour de congé légal supplémentaire (le 9 mai, la Journée de l’Europe), le LCGB dit avoir signalé des problèmes «liés à l’exclusion d’une augmentation automatique des congés fixée par les conventions collectives». Un autre sujet qui sera probablement abordé lors d’une prochaine réunion.
Aude Forestier