Le ministre du Développement durable revient, dans sa réponse à une question parlementaire, sur les raisons de la saturation des principaux axes routiers du pays. Les itinéraires alternatifs sont rares.
Tant les résidents que les travailleurs frontaliers restent amoureux de leur voiture. Que ce soit par manque de solutions de rechange ou pour des raisons de confort, ils continuent de préférer leur véhicule pour se rendre à leur lieu de travail. Les autres déplacements se font eux aussi de préférence en voiture, avec à la clé un réseau routier qui est de plus en plus souvent saturé.
La problématique n’est pas nouvelle et, au plus tard à la mi-septembre, le combat quotidien pour se déplacer sans encombre d’un point A à un point B recommencera. Interrogé par la députée Claudia Dall’Agnol (LSAP), le ministre du Développement durable, François Bausch, livre quelques éléments pour éclairer cette problématique.
Pour commencer, le ministre fait un bond dans le passé et plus précisément dans les années 90. À ce moment, le trafic sur les autoroutes de transit du pays correspondait à environ 50% de ce qu’il est aujourd’hui. «Les autoroutes étaient conçues afin de raccorder notre pays aux autres pays européens et comme voies de délestage du réseau principal des routes nationales. Le trafic local évoluait sur ces dernières et le trafic de transit sur les autoroutes», note François Bausch.
Depuis cette époque, la situation a cependant fortement évolué. «Depuis la mise en place des compteurs sur les autoroutes en 1985, le trafic a quadruplé pour arriver à une quasi-saturation vers 2010. Les autoroutes sont arrivées aux limites de leurs capacités et le trafic sur les routes nationales a non seulement augmenté, mais s’est de nouveau décalé vers le réseau secondaire. En conséquence, la gestion du trafic sur les autoroutes doit également prendre en compte la saturation du réseau secondaire», poursuit le ministre.
La députée Claudia Dall’Agnol s’était notamment plainte, dans sa question parlementaire, du fait que le réseau d’information autoroutier CITA (Contrôle et information du trafic sur les autoroutes) n’est pas en mesure d’avertir plus tôt les automobilistes d’éventuels bouchons et de leur proposer le cas échéant un itinéraire alternatif. Au vu de la taille réduite du réseau routier luxembourgeois, il serait très compliqué de trouver des solutions, estime le ministre dans la suite de sa réponse. À part le carré formé par les croix de Bettembourg, croix de Gasperich, croix de Cessange et la jonction Esch, le réseau autoroutier luxembourgeois ne disposerait «pas vraiment de routes alternatives pour évacuer le trafic y circulant».
David Marques
Autoroutes : le réseau saturé 23 week-ends par an
Cette semaine, il a été annoncé qu’avec une perte de temps moyenne de 31,1 heures dans les bouchons, le Luxembourg est le 4e pays européen le plus embouteillé.
La trafic transfrontalier est certainement une des explications de cette statistique, mais pendant les périodes de vacances s’ajoute aussi le trafic de transit des touristes venant de nos pays voisins et passant par le Luxembourg pour rejoindre leur destination.
Le ministre François Bausch estime ainsi que pendant 23 week-ends par an, le réseau autoroutier, surtout sur l’axe A6-A3, est saturé.