Le Parti chrétien-social ne s’est pas montré avare en critiques, vendredi, à l’égard du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, qui, selon le CSV, aurait mal préparé cette rentrée scolaire 2017/18.
Le chef du groupe parlementaire du CSV, Claude Wiseler, et la députée porte-parole du CSV en matière de politiques d’éducation, Martine Hansen, n’ont pas mâché leurs mots, vendredi, en estimant que le ministre Claude Meisch a «récolté le chaos», après avoir «semé de travers».
L’allusion à la conférence de presse du ministre, donnée la veille de la rentrée, est sans ambiguïté aucune. En effet, le ministre de l’Éducation nationale avait, à cette occasion, déclaré qu’ «aujourd’hui, nous récoltons les fruits du travail de cette législature.»
«J’estime mieux connaître l’agronomie que le ministre»
Pour appuyer ses critiques, le CSV a expliqué se baser sur les échos qu’il a reçus du terrain. «Les « réformettes » du ministre ne sont pas cohérentes et elles n’ont pas été assez expliquées à la population», s’est insurgé Claude Wiseler. Avant, pour ce dernier, d’enfoncer le clou : «Le ministre semble avoir reconnu et compris l’incohérence des politiques qu’il a menées étant donné qu’il a fait éditer une brochure censée mieux expliciter les réformes entreprises. Or nous avons lu cette brochure et force est de constater qu’on n’y voit pas plus clair !»
De son côté, Martine Hansen a également rebondi, de manière cynique, sur la métaphore de «la récolte des fruits» : «J’estime mieux connaître l’agronomie que le ministre», a déclaré celle qui a, entre autres, suivi des études supérieures en agronomie à Stuttgart-Hohenheim et été directrice du lycée agricole d’Ettelbruck.
La députée ne s’est pas arrêtée en si bon chemin, dans le cadre du rejet, par le CSV, des politiques de Claude Meisch. Au niveau du manque de personnel au fondamental, Martine Hansen a déploré le fait que ce manque était connu depuis juillet déjà. Par ailleurs, la députée a qualifié d’ «irresponsable» l’absence de matériel didactique pour l’apprentissage du français dans le cycle 1 du fondamental. D’autres critiques ont été formulées sur la réforme des lycées, jugée «abstraite», ou encore sur la réforme de la formation professionnelle. Le ministre appréciera certainement…
Claude Damiani