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Rentrée des plus petits : Meisch dit avoir résolu l’équation


Le ministre Claude Meisch confirme la date du 25 mai pour la reprise du Cycle 1 et de la réouverture des structures d'accueil (Photo : sip/jean-christophe verhaegen)

Le ministre de l’Education nationale s’est dit confiant ce vendredi après-midi en vue de la rentrée du cycle 1 et de la réouverture des structures d’accueil. La date du 25 mai est maintenue. Les préparatifs pour assurer une prise en charge adaptée et en toute sécurité seraient sur le point d’être achevés.

La rentrée des classes des plus petits reste très contestée. Le ministre Claude Meisch dit en avoir conscience, avoir été à l’écoute des syndicats et parents d’élèves, avoir consulté experts et scientifiques. Conclusion : «Nous pouvons rouvrir le cycle 1 (NDLR : ancienne école maternelle) sans prendre de risque majeur». Ce retour progressif vers une plus grande normalité, après plus de deux mois d’isolement, serait à la fois important sur le plan social et pédagogique. «Les enfants ont besoin de côtoyer leurs camarades de classe mais aussi leurs enseignants et éducateurs, le tout dans un cadre adapté à leurs besoins», souligne Claude Meisch.

Le ministre de l’Éducation nationale ne cache cependant pas qu’il s’agit d’un «énorme défi» qui devra être relevé en «maintenant le même engagement et la même solidarité, tout comme la même flexibilité, qui ont dominé les deux derniers mois d’enseignement à distance». C’est une équation très complexe que les responsables de l’Éducation nationale avaient en effet à résoudre. «Mais selon les derniers échos obtenus, je suis très confiant que cette reprise va réussir», affirme Claude Meisch. Aussi bien la répartition des élèves en deux groupes que leur accueil et encadrement en dehors des heures de classes seraient assurés, à la fois en ce qui concerne le personnel et la logistique.

Groupe A ou B : les parents avertis mardi

Le principe de base ne change pas : les enfants seront séparés en deux groupes, aussi bien à l’école que dans les structures d’accueil. Les semaines en classe vont alterner : le groupe A fréquente l’école pendant une semaine tandis que le groupe B peut profiter d’un accueil facultatif dans une structure d’accueil. La semaine suivante, le groupe B passe en classe et le groupe A en structure d’accueil.

Pour les deux groupes, un accueil facultatif est également prévu dans l’après-midi, les cours étant limités tous les jours de 8h à 13h. Le groupe A reste entre les murs de l’école, le groupe B est accueilli dans une structure d’accueil (et vice-versa). Les parents seront avertis mardi dans quel groupe va figurer leur enfant. Ils avaient la possibilité de communiquer leurs choix, y compris pour l’accueil, en remplissant un questionnaire.

Nouvelle annonce : un accueil limité sera assuré à partir de 7h dans les écoles. Ce dernier sera réservé aux enfants de parents qui doivent obligatoirement commencer à travailler à 8h pile. «L’idée n’est pas que tous les enfants arrivent maintenant plus tôt. L’accueil ne sera pas identique à celui qui est assuré en temps normal», précise Claude Meisch.

Pas de masques, des contacts inévitables

Vu le bas âge des enfants (4 à 6 ans), les mesures de protection et d’hygiène ne pourront pas être suivies à la lettre. Le masque n’est ainsi pas recommandé pour les enfants de moins de 6 ans. Il est même interdit pour les enfants de 0 à 2 ans.

Par contre, les enfants du cycle 1 seront appelés à garder dans la mesure du possible une distance de 2 mètres et de se laver le plus souvent possible les mains. «Si un môme arrive en classe et court dans les bras de l’enseignant, ce dernier ne peut pas lui dire ‘stop, ne me touche pas’. S’il fallait agir de la sorte, on ferait mieux de ne pas rouvrir l’école», résume le ministre.

L’approche est la suivante : «On s’est moins posé la question ce qui est interdit que de définir ce qui est possible en assurant un apport pédagogique. Un guide de bonnes pratiques a été soumis aux enseignants». À l’intérieur, il est recommandé de séparer la salle de classe de manière ludique ou de privilégier d’asseoir les enfants sur une chaise au lieu d’opter de prendre place sur un coussin à terre. Le matériel pédagogique et les jouets seront régulièrement désinfectés.

Les aires de jeux partiellement rouvertes

Les enseignants et les élèves sont appelés à préparer cette rentrée dès la semaine prochaine en expliquant aux enfants quelles sont les nouvelles règles et quelle est leur utilité. Du matériel pédagogique sera distribué. Une vidéo sera aussi diffusée dans les classes.

Une recommandation majeure sera de passer le plus de temps à l’extérieur, que ce soit dans la cour de récréation ou dans la nature. «La meilleure salle de classe qui existe est la nature», souligne Claude Meisch. Dans cet ordre d’idées, les aires de jeux vont à nouveau être accessibles, mais uniquement par groupe, sous surveillance et pendant l’ouverture des écoles et des structures d’accueil. Une réouverture généralisée des aires de jeux n’est pas encore possible, précise le ministre.

Crèches : une capacité a priori suffisante

Les même principes seront d’application dans les crèches. Ici, les groupes seront limités à 5 enfants. Les structures vont ainsi perdre la moitié de leur capacité habituelle tout en ayant besoin de plus de personnel. Mais Claude Meisch s’est dit confiant ce vendredi que la capacité sera suffisante pour satisfaire les demandes des parents.

Dans ce contexte, il est important de rappeler que le congé spécial pour raisons familiales restera accessible au-delà du 25 mai pour les parents d’enfants âgés entre 0 et 4 ans. Par contre, les enfants qui avaient une place dans une crèche avant le début de la crise ne sont aujourd’hui plus assurés de pouvoir la garder. Ici, le ministre renvoie aussi vers le congé spécial pour permettre aux parents de prendre leurs dispositions.

Malgré toutes ces contraintes, Claude Meisch affirme se «réjouir que tous les écoles pourront rouvrir le 25 mai». «Il s’agit d’un pas énorme vers plus de normalité qui doit profiter à tous les enfants, peu importe leur origine ou leur statut», conclut Claude Meisch.

David Marques

De plus amples informations sont disponibles sur le site internet du ministère de l’Éducation nationale