Grâce à une pétition, Ornella Romito met en lumière un problème qui concerne toutes les femmes. Sa proposition ? Dispenser les salariées de présence au travail en cas de règles douloureuses.
Et si les femmes bénéficiaient de deux jours de dispense de travail par mois en cas de règles douloureuses ? En moins de 24 heures, la pétition reprenant cette idée lancée par Ornella Romito sur le site petitions.lu a récolté plus de 3 500 signatures. Proche du seuil nécessaire (4 500) à l’ouverture d’un débat devant la Chambre. «Cette démarche m’est venue de ma propre expérience, annonce la jeune femme. Après avoir arrêté la pilule à cause de ses effets secondaires, mes règles sont devenues plus abondantes et plus douloureuses.» Les menstruations deviennent un moment redouté. Handicapantes dans la vie de tous les jours, les règles le sont encore un peu plus lorsqu’il s’agit de travailler.
Avant de se lancer, Ornella décide de recueillir des témoignages auprès des femmes de son entourage, chacune partageant sa propre expérience de souffrances. «Certaines m’ont parlé de chair de poule, de vertiges ou de migraines. D’autres n’arrivent plus à se tenir sur leurs jambes ou ne parviennent plus à ouvrir les yeux face à la lumière.» Les nausées et diarrhées font également partie du tableau dépeint par les amies de la Luxembourgeoise. Cette parole fait sens. Elle estime qu’il est temps «de venir en aide aux femmes qui souffrent» et dépose la pétition à la Chambre.
« J’ai reçu énormément de messages de soutien »
Tout de suite, l’engouement est là et la proposition est soutenue. «J’étais surprise et choquée dans le bon sens du terme», s’exclame Ornella, trois jours après les premiers paraphes. Dans un court texte descriptif qu’elle publie, l’agent administratif regrette que ce «sujet soit encore trop sous-estimé de nos jours». Elle met en avant une solution qui relèverait plutôt du télétravail que du congé accordé. «Rester à la maison et ne pas devoir se forcer, voire se torturer, à devoir aller travailler avec des douleurs abdominales.» Elle lève franchement un tabou bien ancré dans notre société patriarcale et les femmes et la gent masculine la soutiennent pour cette cause. «Je m’attendais à des messages négatifs de la part des hommes, mais ça n’a pas du tout été le cas, avoue Ornella. J’ai reçu énormément de messages de soutien de mes proches et d’inconnus, femmes comme hommes.»
Le Luxembourg, un pays précurseur ?
Avant de lancer cette idée, la jeune Luxembourgeoise a pris le temps de faire un tour d’horizon de ce qui se fait dans le monde pour soulager les femmes au travail. Si globalement la question reste en silence, quelques pays ou certaines entreprises ont traité cette situation grâce à des lois ou via des solutions ponctuelles. L’Asie se démarque quant à son avancée sur la compatibilité bancale entre les règles et le travail. «Par exemple, c’est un droit qui existe en Indonésie depuis 1948», fait remarquer Ornella. L’Inde, la Corée du Sud, Taïwan et également la Zambie en Afrique ont réalisé des aménagements pour répondre à ce problème.
En Europe, mis à part des initiatives au sein de sociétés au Royaume-Uni, rien n’a encore abouti. Vu le succès que soulève la pétition, on ne doute pas que la proposition faite par Ornella sera débattue à la Chambre d’ici peu. «Je ne me laisse pas effrayer par le symbole que je pourrais devenir pour les femmes», assure-t-elle. «Pourquoi le Luxembourg ne serait pas le premier pays européen à adopter une loi sur le sujet ? Quoi qu’il arrive, je ferai de mon mieux pour soutenir cette cause.»
Guillaume Oblet
ah bon informez moi
surtout les femmes à Luxembourg semblent devenir plus malades qu’ailleurs
on veut toujours plus
on peut faire du home-working alors p.ex.
bravo
Luxembourg veut toujours êtrre différent de tous
on sera les seuls ou le transport public est gratuit qui est financé par ceux qui ne peuvent pas les prendre
des bus vides, des trams moins que la moitié remplies
j’ai engagé 3 femmes sur 3 employées
heureusement une est dans l’âge de pension
qui finances alors les 2 jours sur maximum 20 de travail en moyenn
en plus tout le monde veut avoir plus de salaire
alors dois-je engager que des hommes au futur
à l’ADEM vous aurez certes plus de femmes au futur en chômage
Meme pas besoin de certificat du Dr pour 2 jours !
Et comnent voulez- vous controler ces règles au travail ? Vous servez 1 tampon utilisé encore chaud a votre chef avant de rentrer??? Consultez 1 bon gynéco pour vos problèmes, pas le pays. 9/10 femmes vont bien!
Quel cirque. Comment ont fait de millions de femmes avant? Elles ont accouché et sont retournées au travail tout de suite, usine, ferme, univetsité…, mme mimosa.
Résultat. Aucun patron emploira femmes avec règles: 18 – 55 ans, et congé maternité, congé parental… il ne peut pas gérer leur cycle menstruel en plus, pour faire son travail
Et le patron et toute l’entreprise saura si les employées ont leur règles, enceinte, ménopausée, opérée…! Violation du secret médical et vie privée !!!
C’est ridicule en 2021. Pas bedoin de règles du tout avec méthodes modernes…