Caritas Luxembourg se félicite de la réforme annoncée du congé parental. Mais appelle à des ajustements.
Dans un communiqué, l’organisation Caritas salue l’assouplissement des conditions d’accès au congé parental et sa flexibilisation, ce qui peut élargir le nombre de personnes y ayant recours. Elle constate que ces nouvelles possibilités pourraient augmenter la demande du côté des pères mais regrette que la flexibilisation n’aille pas aussi loin qu’elle l’avait proposée. Elle salue également le fait que le congé parental pourra être demandé jusqu’à l’âge de 6 ans de l’enfant, de même que le fait qu’il est possible que les congés parentaux des deux parents se recoupent tout ou en partie.
Mise en vigueur inacceptable
Mais l’organisation pose aussi la question des alternatives à proposer aux parents qui, actuellement, recourent à l’allocation d’éducation, faute d’emploi. «Pourrait-on prétendre aussi au nouveau congé parental en tant que demandeur d’emploi inscrit, voire au moins facultativement, en cas de demandeur d’emploi indemnisé, dans le cas où cette indemnité chômage serait moins élevée que la nouvelle indemnité congé parental?», s’interroge-t-elle.
Le nombre d’heures auquel peuvent prétendre les parents n’est plus le même pour les différentes alternatives, selon Caritas. Dans le cas classique du congé à six/douze mois (à temps plein/à temps partiel) il s’agit de 1 040 heures pour chaque parent, donc d’un total de 2 080 heures. Dans le cas du congé parental à quatre ou huit mois ou d’un congé fractionné, il ne s’agit plus que de 640/700 heures par parent.
Caritas s’insurge contre la date de mise en place de la réforme. Comme elle est prévue en 2017, l’association trouve inacceptable que l’allocation d’éducation soit abolie en date du 30 juin 2015. «Il faut absolument aligner l’abolition de l’allocation d’éducation et l’entrée en vigueur du congé parental réformé», conclut-elle.
Le Quotidien