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Recrutement : les douanes ce n’est pas la police


Malgré l'uniforme, le douanier ne fait pas du tout le même métier que le policier. (Photo : Archives LQ)

Dans une réponse à une question parlementaire, la secrétaire d’État à la Sécurité intérieure, Francine Closener, est revenue sur les modes de recrutement de la police grand-ducale, mais aussi des douanes.

Dans leur question, les députés DP Gusty Graas, Max Hahn et Alexander Krieps s’interrogent sur la possibilité de créer des bureaux de recrutement communs à la police et aux douanes et accises. La secrétaire d’État, Francine Closener, rappelle tout d’abord que «la police grand-ducale et l’administration des Douanes et Accises n’ont pas les mêmes modes de recrutement».

D’un côté, la police organise des concours pour le recrutement du personnel du cadre supérieur de la police, du personnel de la carrière des inspecteurs et du personnel de la carrière du brigadier. De l’autre, l’administration des Douanes et Accises recrute quant à elle parmi les candidats se présentant aux examens-concours organisés et centralisés par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative.

Pour séduire les jeunes candidats, la police va à la rencontre de la population-cible, précise la secrétaire d’État. «À cet effet elle invite chaque année, au cours du premier semestre de l’année scolaire, plus d’une douzaine d’établissements de l’enseignement secondaire à des séances d’information à la cité policière», note-t-elle.

La police participe par ailleurs aux différentes journées de l’emploi et informe sur ses propres plateformes de communication, notamment sur les réseaux sociaux, avec des vidéoclips. Elle marque aussi une présence régulière aux stands d’information dans certains centres commerciaux du pays.

Pas de bureau commun

La police dispose avant tout de plus d’une cinquantaine de points de contact direct, ses commissariats, qui disposent de «toute la panoplie de matériel d’information susceptible d’intéresser des candidats potentiels». Selon la secrétaire d’État, par l’ensemble de ces moyens, «la police touche, de manière ciblée, un grand nombre de jeunes intéressés, comme le démontre d’ailleurs le nombre de candidatures introduites chaque année.»

Lors du dernier examen-concours de la police grand-ducale, organisé au mois de juillet, 411 candidatures avaient été reçues. L’administration des Douanes et Accises, cherche, elle, ses futurs fonctionnaires au sein des candidats ayant réussi l’examen-concours d’admission au stage dans les administrations et services de l’État.

«Dans ce cadre et afin d’orienter les candidats utilement dans leur choix de carrière auprès de la fonction publique, il est impératif qu’ils soient sensibilisés aux spécificités qui se posent à eux en rejoignant le corps des douanes et accises», précise la réponse. Ainsi, s’ils s’intéressent à un poste auprès de l’administration des Douanes et Accises, «ils sont informés dans des sessions d’informations spécifiques des impératifs attendus d’eux particulièrement en termes de disponibilité, de flexibilité et d’astreinte par rapport à d’autres administrations».

Travailler aux douanes ne ressemble pas à un poste de fonctionnaire comme les autres, semble suggérer la ministre. Pour que les candidats ne soient pas surpris, «l’administration des Douanes et Accises se présente au public en l’informant, entre autres, sur les compétences légales qui lui sont demandées, les tâches et les missions diversifiées assumées par elle et aussi sur les possibilités de carrière qui existent auprès du corps des douanes et accises.»

Dans sa conclusion, la secrétaire d’État souligne que «l’administration des Douanes et Accises n’éprouve actuellement pas le besoin d’un bureau d’information et de recrutement spécifique.» Il semble peu probable de trouver dans les prochaines années un bureau commun de recrutement de la police et des douanes car, comme semble le souligner cette réponse, les deux professions restent très éloignées dans leurs domaines de compétence.

Le Quotidien