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Raz-de-marée du non lors du référendum


Au QG dèi grèng, il a fallut rapidement se rendre à l'évidence. (Photo Fabrizio Pizzolante)

Alors que 90 % des bureaux de vote avaient communiqués leurs résultats sur le coup de 18 h 15, le non massif se confirme lors du référendum de ce 7 juin. Il s’agit d’une sacrée claque pour le camp du oui et donc aussi pour la majorité en place.

Les conséquences du raz-de-marée du non qui se confirme en cette fin d’après-midi sont encore difficilement évaluables. Une conclusion peut toutefois être tirée : les électeurs luxembourgeois ne sont pas prêts à mieux intégrer leurs concitoyens étrangers dans le processus politique du pays. S’agit-il pour autant d’un vote contre les étrangers? Il est encore trop tôt pour le dire, mais la société se trouve devant un défi pour éviter un clivage aux conséquences qui pourraient être très graves.

La question de l’ouverture du droit de vote aux résidents étrangers a été rejetée par 80 % des électeurs. Pour l’abaissement du droit de vote à 16 ans plus de 80 % ont voté contre. Ils sont 70 % à être opposés à la limitation des mandats ministériels à 10 ans.

Appel à la démission de Bettel

Le camp du non était euphorique sur le coup de 17 h. «Les Luxembourgeois ne se sont pas laissés intimider de la campagne massive et coordonnée pour le oui, portée par le gouvernement, le patronat, les têtes des syndicats, de parties des médias, de l’Église, d’élites auto-proclamées et de gens issus du milieu culturel», souligne ainsi la plateforme nee2015.lu dans un communiqué.

Le CSV et l’ancien ministre Michel Wolter n’ont pas tardé à demander la démission du Premier ministre, Xavier Bettel. Ce dernier avait cependant exclu dès le départ un retrait suite à ce référendum. «Il n’y aura pas un avant et un après référendum. Le pays et sa société doivent rester uni», a-t-il fait remarquer.

Du côté du LSAP, on a pris note de « la position conservative des électeurs luxembourgeois, qui sera respectée à 100%. » Mais les socialistes se veulent optimistes car « le référendum a permis de lancer des débats ».

Quoi qu’il en soit : le pays ne sort pas renforcé de cet exercice démocratique. Le déficit existant avec la proportion de plus en plus importante de résidents étrangers, exclus de la vie politique sur le plan national, n’est pas résolu avec ce non massif. Tous les partis politiques sont appelés à prendre désormais leurs responsabilités.

David Marques

Un commentaire

  1. franco PIODI

    J’ai voté non au référendum sur le vote aux étrangers et oui aux autres référendum.
    Aux prochaines Elections politiques je continuerais à voter DP comme j’ai fait toujours, car, malgré ces réferendums, ce gouvernement est pour le Luxembourg le meilleur des gouvernements possibles.

    Franco PIODI