Le vice-Premier ministre François Bausch a effectué, mercredi, une visite de travail à Paris. De nouveaux investissements dans le domaine de la Mobilité de la Défense s’annoncent.
Début octobre est programmé la prochaine réunion de la Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise pour le renforcement de la coopération transfrontalière (CIG). En prévision de ce rendez-vous, le vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité, François Bausch, s’est rendu mercredi à Paris. Une rencontre avec Jean-Baptiste Djebbari, le ministre français délégué aux Transports, a permis de préparer le terrain.
Les deux gouvernements doivent décider et acter lors de la CIG de la répartition de l’enveloppe supplémentaire de 110 millions d’euros mise à disposition par le Grand-Duché pour cofinancer des projets d’infrastructure en région transfrontalière. Selon François Bausch, joint par Le Quotidien à Paris, le gouvernement luxembourgeois continue à insister pour que cet argent soit investi dans le rail. Un accord a pu être trouvé avec son homologue français.
Le fret comme prochain défi
La SNCF compte ainsi construire à Metz un atelier d’entretien pouvant accueillir le nouvel matériel roulant acquis pour assurer la connexion entre le sillon lorrain et le Luxembourg. Le coût total est estimé à 90 millions d’euros. Le gouvernement luxembourgeois s’est engagé à prendre en charge une tranche de 45 millions d’euros.
Un autre projet concerne la construction d’une troisième voie ferrée en direction du Grand-Duché afin de tenir pas à l’augmentation du transport de fret par rail. Dans ce contexte, Jean-Baptiste Djebbari a été invité à visiter en marge de la réunion de la Commission intergouvernementale en octobre les installations de CFL Multimodal à Bettembourg-Dudelange.
«L’UE doit se défendre de manière autonome»
Le ministre François Bausch, également en charge de la Défense, a aussi profité de son déplacement à Paris pour s’entretenir avec la ministre français des Armées, Florence Parly. D’emblée, les deux ministres ont souligné l’importance de profiter du «momentum» pour intensifier la coopération entre les forces armées de l’Union européenne.
La fin houleuse de la mission de l’OTAN en Afghanistan aurait eu le don de «réveiller» les ministres européens de la Défense. «Nous disposons d’une occasion unique pour unir davantage nos forces. L’UE doit être en mesure de se défendre de manière autonome», souligne François Bausch. Dans ce contexte, le ministre luxembourgeois salue l’annonce de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’organiser un sommet de la Défense lors de la présidence européenne de la France au premier semestre 2022.
Le programme «Scorpion» avance
Toujours dans la logique du «pooling and sharing» (regrouper et partager), l’armée luxembourgeoise est décidée à renforcer sa coopération avec les forces armées de la France. Le Grand-Duché est déjà partenaire du programme «Scorpion». Ce dernier est censé «créer un système de combat tactique évolutif et flexible, à même de remplir toutes les missions opérationnelles présentes et futures de l’armée de Terre» (Source : Ministère des Armées).
«Ce système offre beaucoup de possibilités», indique François Bausch. En prévision d’une coopération renforcée avec l’armée française, mais aussi belge, des programmes de formation doivent être développés.
Le programme «Scorpion» pourrait amener la Défense luxembourgeoise à acquérir de nouveaux véhicules blindés en France. «Il ne s’agit cependant pas d’une obligation car le programme va aussi pouvoir fonctionner sur d’autres véhicules. Un cahier des charges détaillé sera établi», explique le ministre de la Défense.
En juin, François Bausch avait annoncé que l’armée luxembourgeoise sera dotée de 80 nouveaux véhicules blindés de commandement, de liaison et de reconnaissance. Un budget de 367 millions a été débloqué.
David Marques
Wat si mir Idioten……….an dei ronderem lachen sech freckt…