La visite, mardi et mercredi, du Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, au Luxembourg a suscité un commentaire peu amène, qui ressemble fort à une injonction, de la part de l’ambassade des États-Unis.
Dans un communiqué diffusé lundi matin, l’ambassade des États-Unis au Luxembourg voit dans la visite du Premier ministre russe une occasion unique de «promouvoir le droit de tous les pays et peuples à « rester ce qu’ils sont »», dans un clin d’œil à la devise luxembourgeoise, alors que Dmitri Medvedev se rendra au Luxembourg peu de temps après le cinquième anniversaire de l’annexion de la Crimée (alors ukrainienne) par la Russie en mars 2014 à la suite d’un référendum d’autodétermination non reconnu par la communauté internationale.
Le Luxembourg a été «deux fois dans la position de la Crimée»
Et l’ambassade de tenter de piquer au vif les officiels luxembourgeois en rappelant «que le Luxembourg a été deux fois dans la position de la Crimée – occupé par une grande puissance étrangère qui insistait pour qu’il abandonne son identité pour faire partie d’un empire plus grand».
L’ambassade de la première puissance mondiale réclame ainsi au petit Luxembourg «d’appeler avec force la Russie à faire marche arrière et à quitter la Crimée».
Selon le gouvernement luxembourgeois, les discussions lors de la visite officielle de Dmitri Medvedev «porteront essentiellement sur les relations bilatérales dans le domaine économique, politique et culturel. Les relations entre l’Union européenne et la Russie ainsi que les grands dossiers de l’actualité européenne et internationale figureront également à l’ordre du jour.»
Il s’agira de voir si les pressions américaines ont eu un certain effet mais on voit mal Xavier Bettel réclamer avec force le retour de la Crimée dans le giron ukrainien cette semaine.
LQ