L’ASBL natur&ëmwelt salue les efforts du gouvernement visant à légiférer en faveur de la protection de la nature et des ressources naturelles. Natur&ëmwelt attire également l’attention sur les obscurités du texte de loi.
Grâce aux directives de l’Union européenne, les responsables politiques sur le Vieux Continent et les administrations sur le plan local, les lois sur la protection de la nature «se succèdent et deviennent de plus en plus cohérentes», note l’ASBL natur&ëmwelt dans son avis sur le projet de loi du gouvernement sur la protection de la nature et des ressources naturelles. Un projet qui «répond sans doute à nos attentes», comme le remarquent d’ailleurs les auteurs.
Le texte prévoit notamment l’introduction du concept d’«écopoints», un moyen de quantifier la valeur écologique des biotopes et habitats. Autre point de ce projet de loi salué par natur&ëmwelt, la réglementation du droit de préemption ainsi que la détermination des terrains à haute valeur agricole, ce qui devrait permettre d’éviter «certains litiges : travaux compensatoires, PAG, infrastructure routière…», indique l’association écologique, qui dans son avis attire également l’attention sur certaines obscurités dans le texte de loi.
Éviter de susciter des hostilités
Parmi celles-ci, les plans sectoriels, dont l’ «incidence certaine sur la nature et l’environnement» pourrait ne pas être compatible avec cette loi. Par conséquent, natur&ëmwelt appelle le gouvernement à «définir clairement une fois pour toutes les délimitations de la ceinture verte de la ville de Luxembourg ainsi que la zone verte interurbaine au sud de notre capitale».
L’association attend aussi un «changement de paradigme» dans le sens d’une «orientation plus nette» vers l’agriculture biologique. Natur&ëmwelt souhaiterait également que soit attribué aux cours d’eaux renaturalisés le statut d’écopoints.
L’association constate en outre que le texte ne protège pas suffisamment la nappe phréatique. Il faudrait, expliquent les auteurs, prendre davantage en compte la «multitude de dangers qui la menacent» et ils proposent d’étendre l’autorisation ministérielle nécessaire aux travaux en proximité de courant d’eau à tous les travaux «affectant les eaux souterraines».
Natur&ëmwelt estime enfin qu’il faudra «éviter à tout prix que les propriétaires et exploitants de terrains» développent une «position hostile à l’égard de la présente loi» et juge que le projet de loi devrait clairement indiquer les mesures de dédommagement en cas de perte de revenu partielle liée à la protection d’un terrain ou espace.
Frédéric Braun