Sous couvert d’anonymat sur internet, tous les commentaires ne sont pas permis pour autant. Encore moins les remarques à caractère xénophobe, par exemple. Le ministre de la Justice le rappelle, dans sa réponse à une question parlementaire.
Mi-septembre, le député CSV Laurent Mosar pointait les dérives fréquemment observées sur Facebook, où propos racistes et « discours de haine » dégoulinent allégrement sur les murs. La transgression a touché le (bas) fond cet été en Allemagne, lors de la crise migratoire. Le député a souvenir que « le ministre allemand de la Justice s’est indigné de la montée du racisme notamment sur les réseaux sociaux ». Heiko Maas a dénoncé ces contenus abusifs dans une lettre ouverte transmise aux dirigeants européens de Facebook.
Laurent Mosar s’adressait donc au ministre luxembourgeois de la Justice, afin de savoir si celui-ci entendait « thématiser le sujet dans le cadre de la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE » et s’il partageait la démarche de son homologue allemand, notamment pour ce qui relève des sanctions.
Félix Braz a répondu par l’affirmative aux interrogations. Ajoutant que « ces crimes de haine en ligne, s’ils présentent des éléments de rattachement avec le Luxembourg, sont en tout état de cause susceptibles de faire l’objet de poursuites judiciaires au Luxembourg ». Les auteurs ne peuvent agir en toute impunité, assure le ministre qui cite « la condamnation récente d’un auteur récidiviste à 6 mois de prison ferme ».
Le Quotidien/A.P