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Présidentielle en France : les réactions au Luxembourg


Au Luxembourg, l'appel à voter Macron au second tour est relayé. (photo AFP)

Voici les principales réactions de responsables politiques et membres du gouvernement luxembourgeois, après le premier tour de l’élection présidentielle en France.

Alex Bodry, président de la fraction parlementaire socialiste (LSAP)

«D’abord, je voudrais saluer la relative bonne mobilisation des électeurs français. Ensuite, en tant que socialiste, je ne peux que noter le désaveu du représentant officiel du Parti socialiste français, Benoît Hamon. Ce qui m’inquiète, c’est le score total de la gauche bien sûr, mais aussi celui de l’extrême droite. Quant à Macron, si je ne partage pas toutes ses idées, cela reste un candidat pour qui on peut voter, c’est un européen convaincu, qui respecte les libertés publiques, même face au terrorisme, contrairement à Fillon ou Le Pen.»

Christian Kmiotek, coprésident de déi gréng

«C’est quand même la bérézina pour M. Hamon. Je suis surpris par le score extraordinairement haut de Mélenchon. Pour le Front national, on craignait un meilleur score, donc c’est une relative bonne nouvelle. Macron a réussi un bon coup de marketing en créant un mouvement en a peine un an… Ce premier tour montre l’explosion d’un système, de l’establishment. Les gens sont mécontents, ça, c’est clair. Mais la présidentielle n’est pas tout, les législatives seront très importantes aussi.»

Claude Wiseler, président de la fraction parlementaire CSV et tête de liste aux législatives de 2018

«La toute première chose que je veux dire est que le choix pour le deuxième tour est évident : il faut appeler à voter Emmanuel Macron car il est le seul à pouvoir faire barrage à Marine Le Pen et surtout parce qu’il est pro-européen, ce qui très important pour nous, le Luxembourg. Je constate ensuite que les deux grands partis, Les Républicains et le Parti socialiste, qui ont dominé la vie politique ces 50 dernières années, ne sont pas au second tour. Ça va aboutir à une refondation au moins partielle du paysage politique. Le score du PS, entre 6 et 7%, est terrible. Mais pour l’instant, la priorité doit être le deuxième tour où il faut voter Macron. Il faudra ensuite qu’il trouve une majorité stable aux législatives, car la France a besoin de stabilité.»

David Wagner, député déi Lénk

«Il y a du bon et du mauvais dans ces résultats. Le mauvais c’est que le deuxième tour se jouera entre Emmanuel Macron, un ultralibéral soutenu par toutes les puissances de l’argent en France, et une Marine Le Pen qui est d’extrême droite, soutenue par un mouvement fasciste. C’est un choix cornélien. La bonne nouvelle de ce scrutin est que la gauche a réussi à mobiliser une grande partie de la population. C’est le signe d’une refondation politique à gauche. Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon a mené une campagne remarquable, mais Benoît Hamon a raté son entrée dans l’histoire en ne se retirant pas.»

Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères (LSAP)

«C’est la première fois que ni la gauche ni la droite classiques ne sont présentes au second tour et que les deux grands partis appellent à voter pour un candidat qui n’est ni de droite ni de gauche. L’approche de Benoît Hamon pour le second tour est la bonne, à savoir qu’il a de la considération pour un adversaire politique mais aucune pour une ennemie de la République. Macron sera le président de la République, Le Pen n’a aucune chance. La volonté de la gauche et de la droite de barrer la route au Front national comme en 2002 est ce qu’il y a de plus important. Les législatives en juin seront un enjeu primordial. Il va falloir attendre le second tour des législatives pour savoir où en est politiquement la France.»

Gast Gibéryen, député ADR

«Si ça reste comme cela, mon pronostic s’est réalisé. Je ne suis ni pour un candidat ni pour un autre. Nous respectons le résultat et le choix du peuple souverain. Les Français vont prendre leurs responsabilités au deuxième tour.»

Corinne Cahen, présidente du DP, ministre de la Famille, de l’Intégration et à la Grande-Région

«J’ai un bon et un mauvais sentiment en prenant connaissance de ces résultats. Le mauvais, c’est la présence de Marine Le Pen au deuxième tour et le fait que plus de 40% des Français ont voté pour les extrêmes, c’est-à-dire contre l’Union européenne, contre une société ouverte. Les partis traditionnels (PS et Les Républicains) doivent se poser les bonnes questions pour retrouver la confiance des Français. Le bon, c’est la présence d’Emmanuel Macron au deuxième tour. Il incarne une nouvelle génération, un nouvel espoir, une nouvelle époque. Et le DP se reconnaît parfaitement dans le mouvement de Macron.»

Xavier Bettel, Premier ministre

Sur Twitter, le Premier ministre s’est dit « heureux qu’Emmanuel Macron représente au second tour les valeurs démocratiques et européennes que je partage ».

Le Quotidien

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