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Pour l’Unicef non plus, «les enfants n’ont pas leur place en prison»


«Depuis 2021, plus de 25 enfants ont été incarcérés au centre pénitentiaire pour adultes», fait remarquer l’Unicef. (photo archives Editpress)

Deux jours après la conférence de presse de l’ASBL «Eran, Eraus… an elo?» sur le problème de l’incarcération des mineurs, l’Unicef appelle aussi les autorités à réagir.

C’est au tour de l’Unicef de prendre la parole sur le sujet de l’incarcération des mineurs au Luxembourg. «Des enfants continuent d’être incarcérés dans des prisons pour adultes, malgré les recommandations répétées du CPT (NDLR : Comité antitorture du Conseil de l’Europe), du Conseil de l’Europe et du Comité des droits de l’enfant des Nations unies», constate l’organisme des Nations unies qui se consacre à l’amélioration et à la promotion de la condition des enfants.

«Depuis 2021, plus de 25 mineurs ont été confrontés à cette réalité, en contradiction avec les normes internationales», a-t-elle comptabilisé dans le pays. Certes, un projet de loi pour faire cesser cette pratique existe, mais selon l’Unicef «des actions concrètes et immédiates sont nécessaires pour protéger les enfants de ces pratiques néfastes qui compromettent leur développement et leur réinsertion». L’ONG interpelle donc les autorités et leur demande d’«agir sans attendre pour placer les droits des enfants au cœur des priorités».

Après avoir appris le placement en détention provisoire d’un jeune parmi les adultes, «Eran, Eraus… an elo?» avait convoqué la presse mercredi pour exprimer sa colère. L’un des deux mineurs soupçonnés d’avoir tué leur père à Esch-sur-Alzette le 1er janvier avait été placé à l’Unisec, le centre fermé pourtant conçu pour les mineurs, tandis que l’autre s’était retrouvé à Schrassig. Une situation suscitant l’incompréhension et la colère de l’ASBL, qui avait déclaré par la voix de son cofondateur, Grégory Fonseca , dans nos colonnes : «Il y a urgence afin de ne plus enfermer des mineurs avec des adultes!»