Mercredi, l’OGBL a sensibilisé les Eschois au dossier du temps de travail. Le conflit qui oppose patronat et représentants syndicaux porte sur l’extension des périodes de référence.
L’organisation des employeurs UEL exige que la période de référence légale actuelle d’un mois soit – mine de rien ! – portée à 4 mois», lit-on dans un tract de l’OGBL, distribué hier à Esch-sur-Alzette. Dans le contexte de l’épineux dossier sur la flexibilisation du temps de travail, le syndicat avait organisé dans la Métropole du fer une action de sensibilisation et d’information à destination des passants. Cette action n’était pourtant pas la première du syndicat qui a mis sur pied une véritable campagne contre les revendications de l’Union des entreprises luxembourgeoises, jugées «unilatérales».
«Il faut pouvoir planifier sa vie»
«Cette action s’inscrit dans le cadre de notre campagne, la dernière en date ayant eu lieu devant le ministère du Travail», comme le précise Nico Clement, membre du bureau exécutif. Et le syndicat n’y va pas de main morte : «L’homme moderne doit être hypermotivé, flexible, en pleine forme et reconnaissant. Quelqu’un qui ne voit pas les choses ainsi est un archaïque, un passéiste», note-t-il dans son tract, dans lequel il remarque également l’absence de réponse aux questions qu’une flexibilisation supplémentaire soulève dans la vie des gens : «Comment concilier travail et famille dans ces conditions? Pas de réponse. Et comment éviter l’accroissement des maladies liées au stress ? Pas de réponse non plus», constate l’OGBL.
Alors, face aux revendications du patronat, le syndicat exige des contreparties. Hélas, la communication à ce sujet ressemble de plus en plus à un dialogue de sourds, même si l’OGBL sait qui en est responsable : «Le patronat continue de maintenir son attitude de refus vis-à-vis de toute tentative de discussion constructive», accuse Nico Clement, qui conseille aux patrons de «regarder au fond d’eux-mêmes», estimant qu’il n’est pas «logique d’exiger davantage des gens, sans rien leur donner en contrepartie».
Jean-Jacques Rommes, administrateur délégué et président du comité exécutif de l’UEL, avait en effet déclaré qu’il fallait d’abord lui «passer sur le corps» avant que les revendications syndicales deviennent réalité. Or, avertit Nico Clement, «cette position n’est pas durable en termes d’avenir. Nous allons donc maintenir la pression et nous exigeons des solutions.» Installés au croisement de la rue de l’Alzette et de l’avenue de la Gare, les syndicalistes à la veste rouge ne se disent pourtant pas tout à fait opposés aux flexibilisations. Seulement : «Nous exigeons en contrepartie une réduction du temps de travail et un meilleur encadrement. Il ne faut pas que cela ait lieu de manière unilatérale aux frais des gens. Il faudra tout de même qu’on puisse continuer à planifier sa vie au Luxembourg», conclut Nico Clement.
Frédéric Braun
Travailler 40 heures par semaine n’a jamais tué personne! Il ne faut pas prendre les très mauvaises habitudes des français, avec le résultat pitoyable que l’opn voit, avec 6 millions de chômeurs et une vingtaine de millions de pauvres qui arrivent tout jutse à joindre les deux bouts. Si c’est cet avenir que vous souhaitez pour vos enfnats, il n’y a qu’à écouter ces syndicalistes d’un autre âge.