Le syndicat de la fonction publique, CGFP, déplore par la voix de son président, Romain Wolff, «le manque de volonté politique» pour compenser l’inflation galopante.
« La situation est loin d’être rose au Luxembourg », constate dans une lettre Romain Wolff, ce jeudi matin, rappelant le contexte difficile dans lequel le pays se trouve. Entre pandémie, guerre en Ukraine, hausse généralisée des prix et annonce de celle des taux directeurs, de plus en plus de ménages sont « à la limite de leurs possibilités financières ». «Le gouvernement devrait enfin s’activer et prendre des initiatives dans l’intérêt des citoyens. Et ce, immédiatement», demande le syndicaliste, à six mois d’une année électorale.
Malgré des demandes réitérées, « rien n’a été fait pour une adaptation du barème fiscal à l’inflation, déplore-t-il. La volonté politique fait clairement défaut. Ce qui est caractéristique de la démarche de la coalition tripartite, c’est que dès que les syndicats formulent des revendications, la question systématique est : combien cela va-t-il coûter, avez-vous fait le calcul ? ». Pourtant, note encore le syndicat, le gouvernement n’hésite pas à dépenser de l’argent de « manière totalement insouciante » dans des audits, par exemple.
Les conséquences risquent néanmoins, explique encore Romain Wolff, d’être désastreuses. Et de constater qu’«avec une inflation avoisinant les 8 %, (…) l’indice reste indispensable », mais aussi la solidarité. Ce que certains n’auraient pas compris, regrette-t-il, égratignant au passage les représentants patronaux. En effet, ces derniers, pendant les entretiens tripartites, ont argué que l’État pratique « une concurrence plus déloyale » et suggéré qu’«aucun personnel supplémentaire ne devrait être engagé par l’État et les communes ». Alors que, la gestion de la pandémie avait, selon le président de la confédération, mis en lumière le bon fonctionnement de l’État.
Sans solidarité, « les conflits sociaux seront de plus en plus à l’ordre du jour », conclut Romain Wolff.