La Journée mondiale sans tabac s’est déroulée ce dimanche. Lucienne Thommes, de la Fondation Cancer, en a profité pour livrer quelques conseils afin d’arrêter de fumer.
Sur les 96 000 fumeurs luxembourgeois, plus de la moitié veut se libérer de sa dépendance à la nicotine. Responsable du département Information de la Fondation Cancer, le médecin Lucienne Thommes guide les personnes qui veulent arrêter de fumer.
Mille personnes décèdent chaque année au Luxembourg des suites de la consommation de tabac (statistiques nationales sur la mortalité, 2014, direction de la Santé). Or, selon un sondage réalisé en 2014 par TNS-Ilres, 55 % des 96 000 fumeurs luxembourgeois aimeraient arrêter de fumer et 19 % souhaitent réduire leur consommation. Plusieurs chemins mènent au succès.
Les centres de consultation des hôpitaux et de la Ligue médico-sociale sont à la disposition des fumeurs. Le service «Tabac-Stop» de la Fondation Cancer offre, quant à lui, une assistance par téléphone pour arrêter de fumer en informant sur les différentes méthodes de sevrage tabagique.
Responsable du département Information de la Fondation Cancer, le médecin Lucienne Thommes affirme que «la motivation est essentielle» pour se débarrasser de la cigarette. «C’est le point de départ pour arrêter de fumer, complète-t-elle. D’ailleurs, c’est la première question que je pose aux gens qui m’appellent : « Sur une échelle de 0 à 10, où situez-vous votre motivation? ». La motivation peut suffire à arrêter. Selon les études, entre 50 % et 70 % des gens qui arrêtent de fumer ont réussi grâce à leur simple motivation.»
Pour les autres, «nous travaillons individuellement, dans un premier temps, sur leur motivation», explique Lucienne Thommes. «Plusieurs raisons peuvent motiver à arrêter la cigarette, poursuit-elle. Il y a les problèmes de santé, le ras-le-bol d’être esclave de la cigarette, les finances et les aspects physiques comme les rides, la mauvaise haleine, etc. D’ailleurs, l’odeur motive les ados quand le petit copain ou la petite copine leur dit qu’il ou elle sent mauvais à cause de la cigarette.»
La cigarette engendre deux formes de dépendance : celle à la nicotine (neuropharmacologique) et celle liée au comportement (psycho-comportementale). «Pour la dépendance à la nicotine, on fait un test pour savoir s’il est nécessaire d’utiliser des substituts nicotiniques comme des patchs ou des gommes, explique Lucienne Thommes. En ce qui concerne le comportement, on demande au patient d’écrire un « journal du fumeur ». Le fumeur note dans quelle situation et pourquoi il fume chaque cigarette durant toute une journée. Ce journal est important pour que le fumeur trouve lui-même les solutions afin d’éviter ou compenser chaque cigarette.»
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>> Article à lire en intégralité dans votre édition papier de ce lundi 1er juin.