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Post Luxembourg : un adieu à « l’époque des diligences », selon Schneider


photo LQ

L’annonce du groupe Post, jeudi dernier, de fermer 35 de ses filiales a été largement débattue ce mercredi à la Chambre des députés.

Le CSV avait réagi par communiqué, outré par l’«absence totale de transparence» en exigeant la tenue d’une heure d’actualité à la Chambre des députés. Félix Eischen y a notamment qualifié, ce mercredi, la nouvelle stratégie du groupe de «coupe claire» qui se serait faite sans concertation avec les communes concernées. Mais le socialiste Claude Haagen a réfuté l’idée du député chrétien-social selon laquelle certaines régions, comme l’est du pays, seraient en voie de «désertification» . Post envisage en effet de compenser la fermeture de certaines de ses filiales par des partenariats avec les stations-services et supermarchés locaux.

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Pour Claude Adam (déi gréng) le groupe Post, en tant qu’entreprise, est tenu à une certaine rentabilité. Il a remarqué aussi que d’autres, comme la Caisse d’épargne ou la banque Raiffeisen auraient fermé des filiales pour les mêmes raisons. De plus, l’annonce du groupe Post ne devrait pas surprendre : les fermetures étaient envisagées depuis 2013. Post ne ferait que «répondre aux exigences que lui pose la société» .

Selon Roy Reding (ADR), la Poste en tant que service public doit rester dans les villages : «Nous savons qu’elle ne sera pas rentable, mais il faut l’y maintenir.» Pour Serge Urbany (déi Lénk), Post n’aurait «aucun intérêt» d’entrer en concurrence dans le secteur qu’elle occupe. Or la décision de fermer 35 bureaux prouve qu’on serait «en train de céder à une logique de profitabilité» .

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Pour le ministre de l’Économie et de tutelle du groupe, Étienne Schneider, qui a pris la parole en dernier, la nouvelle stratégie de Post est un adieu à « l’époque des diligences» . La nouvelle stratégie prévoirait de revaloriser la fonction du facteur. À l’avenir, il lui sera en effet possible de vendre directement des timbres, de prendre ou livrer des colis ainsi que des sommes d’argent.

Selon Étienne Schneider, les personnes âgées, par exemple, seraient beaucoup mieux servies grâce à la nouvelle formule : «Cela vous permet de faire toutes vos transactions depuis chez vous, sans même retirer vos pantoufles.»

Frédéric Braun