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Politique – Meisch vise la conciliation


Le Premier ministre a multiplié les rendez-vous durant la semaine écoulée, entre discussions menées avec les partenaires sociaux, retrait en conclave du gouvernement et sommet belgo-luxembourgeois.

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Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch (à g.) se dit ouvert au dialogue à l’égard des enseignants. Une tentative de conciliation aura lieu jeudi. (Photo : Fabrizio Pizzolante)

Cela fait plusieurs semaines que le Conseil de gouvernement ne communique plus d’ordre du jour. La faute à des actualités nationales, européennes et internationales en perpétuel mouvement. « Le gouvernement s’adapte en fonction des aléas de celles-ci », a-t-il été dit. Point d’ordre du jour donc, mais une multitude de dossiers ont été passés au peigne fin. Dont celui de la future réforme fiscale pour le Grand-Duché qui a largement été abordée par le gouvernement réuni au cours de la semaine dernière en conclave, sur les hauteurs d’Esch-sur-Alzette. Peu d’éléments ont filtré au sujet de ce rendez-vous à huis clos.

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a par contre été plus volubile concernant la situation conflictuelle qui gangrène actuellement le secteur de l’enseignement secondaire. « Je souhaite que les discussions avec les différentes parties soient constructives », a-t-il déclaré, en faisant référence à la démarche de conciliation qui est fixée à jeudi. S’il souhaite indéniablement tendre la main aux syndicats d’enseignants, du moins en apparence, certaines limites ont été dépassées par ceux-ci, d’après lui.

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« Je suis d’avis que tout peut être discuté, mais je ne comprends pas cet acharnement ! », s’est-il exclamé. Pour qu’une solution soit trouvée, le ministre est d’avis que les syndicats d’enseignants mettent de l’eau dans leur vin et qu’ils revoient leur position. Cela d’autant plus que le front syndical ne s’avère pas uni, des divergences étant apparues dans leurs revendications. Cela étant, Claude Meisch privilégie le dialogue et affirme qu' »une multitude de pistes sont ouvertes » pour parvenir à un consensus, et ce, « dans l’intérêt des élèves et de l’enseignement en général ».

S’il aspire une fois de plus à s’affirmer comme un ministre ouvert au dialogue, Claude Meisch a cependant prévenu qu’il faudra que le secteur soit prêt à des concessions et qu’il contribue à la viabilité du paquet pour l’avenir gouvernemental, au même titre que d’autres secteurs. « Il ne s’agit pas forcément de vouloir réaliser des économies, mais il est avant tout question de mener une politique rationnelle, en fonction de nos moyens », a-t-il tenu à nuancer.

Une politique « rationnelle » qui visera, selon ses termes, à atteindre des objectifs qui ne constituent pas des nouveautés : prise en charge multilingue et gratuite des enfants dans les crèches, diversification de l’offre des écoles, ou encore amélioration de la formation des enseignants.

Bref, la semaine prochaine s’annonce également chargée pour le gouvernement, entre cette réunion de conciliation, Conseil des ministres, réunion de l’Eurogroupe et sommet européen.

De notre journaliste Claude Damiani


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