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Politique – Meisch pris en défaut de dialogue sur le socio-éducatif


Le syndicat Santé, Services sociaux et éducatifs de l’OGBL déplore que le ministre de l’Éducation nationale n’ait pas répondu à ses trois demandes d’entrevue.

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L’OGBL est le syndicat le plus important dans le secteur social et ceux de la santé et de l’aide et des soins. (Photo : Isabella Finzi)

Le ministre Claude Meisch ne prête pas une oreille attentive au secteur socio-éducatif et ne souhaite pas en rencontrer les représentants syndicaux majoritaires : telle est la principale critique adressée hier par l’OGBL, qui invite le ministre à se manifester.

Le syndicat souhaiterait, en effet, voir éclaircir certaines mesures annoncées qui restent floues à ses yeux.

L’exemple du projet de crèches bilingues gratuites, où les enfants seraient pris en charge en luxembourgeois et en français, a notamment été évoqué pour illustrer le manque de détails ressortant de la communication du ministre : « Comment devra se matérialiser le projet en pratique ? », s’est interrogé la secrétaire centrale adjointe Carole Steinbach. Elle a soulevé plusieurs points sous-jacents qui attendent d’être précisés : « Faudra-il diviser les enfants en deux groupes distincts ? Les conditions d’encadrement seront-elles identiques entre structures conventionnées et structures privées ? Le ratio entre personnel qualifié et personnel non-qualifié, aussi bien dans les crèches que dans les maisons relais, se maintiendra-t-il dans les proportions actuelles ? »

> Dialogue social ou dialogue de sourds ?

Autant de questions qui justifieraient que le ministre trouve un créneau dans son agenda afin d’éclairer le syndicat. « Le dialogue social avec le ministre Claude Meisch est nul », dénonce Carole Steinbach qui souligne, dans ce sens, que trois courriers successifs ont été adressés au ministre, courant 2014, dont le dernier au mois d’octobre.

L’OGBL demande que « les besoins réels » du secteur socio-éducatif soient clairement définis dans le cadre d’une analyse sectorielle minutieuse. Celle-ci s’attachera, par exemple, à fixer clairement les besoins – quantitatifs et qualitatifs – en termes de dotation de personnel.

Le syndicat craint notamment que le paquet d’avenir du gouvernement soit synonyme de baisse qualitative des prestations. La résolution adoptée par l’OGBL au cours de son dernier congrès se voulait ferme en la matière : « L’OGBL s’oppose à toute politique qui vise à réduire le financement et la responsabilité étatiques dans le secteur social. »

De notre journaliste Claude Damiani