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Politique – Le Luxembourg solidaire du Nicaragua


Les relations de coopération entre les deux pays ont été prolongées jusqu’en 2017. La vice-ministre des Relations extérieures du Nicaragua était hier à Luxembourg pour y rencontrer ministre et députés.

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L’ombre du président nicaraguayen, ancien chef de la junte de gouvernement de reconstruction nationale pendant le gouvernement sandiniste, planait forcément sur la rencontre.  (Photo : Hervé Montaigu)

Les relations entre Luxembourg et Managua sont au beau fixe. Il faut dire que le Grand-Duché a beaucoup investi dans ce pays d’Amérique centrale coincé entre le Honduras et le Costa Rica. « Les secteurs de la santé, du tourisme, de la formation professionnelle, ainsi que le soutien à la société civile, sont spécifiquement visés par l’aide luxembourgeoise », a déclaré hier le ministre de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider.

« L’objectif principal de nos relations est l’éradication de la pauvreté extrême qui touche mon pays, de même que la réduction de la pauvreté moyenne », a rétorqué la vice-ministre des Relations extérieures du Nicaragua, Veronica Alejandra Rojas Berrios.

Une mission que le plus pauvre pays d’Amérique centrale (NDLR : 132e pays sur 186, en termes d’indice de développement humain en 2014) ne peut remplir seul. « Le Luxembourg est notre compagnon de route en vue d’atteindre, à terme, cet objectif », a encore souligné la vice-ministre latino.

Dans ce cadre, ce sont quelques 28 millions d’euros qui seront octroyés au Nicaragua sur la période courant jusqu’en 2017, dont un excédent d’environ 7 millions provenant de l’aide allouée sur 2011-2014, par le biais du 3e PIC (Programme indicatif de coopération) entre les deux pays.

> Bons baisers du président Daniel Ortega

Soit une manne financière forcément bienvenue et saluée par le président Daniel Ortega, via sa vice-ministre : « Le président de la République, de même que tout le peuple nicaraguayen, rendent hommage au Luxembourg pour son soutien. » Concrètement, les aides en matière de formation professionnelle viseront à appuyer l’hôtellerie et le tourisme. Dans le domaine du tourisme justement, le soutien grand-ducal s’attache à la mise en œuvre d’un plan de développement touristique durable qui a été actualisé.

Au niveau de la santé, la vice-ministre nicaraguayenne a souligné que son pays connaissait un taux de mortalité infantile extrêmement bas, notamment grâce à l’aide luxembourgeoise. Et Veronica Alejandra Rojas Berrios de rappeler que le Nicaragua disposait d’un système de couverture sociale « universelle », depuis la réélection, en 2007, de Daniel Ortega à la présidence. Et ce, encore une fois, « grâce au rôle important joué par le Luxembourg ».

En ce qui concerne l’appui du Luxembourg à la société civile nicaraguayenne (organisations syndicales et patronales, ONG etc.), il sera question de soutenir la feuille de route récemment actée avec la délégation de l’Union européenne, les États membres et la Suisse. Objectif ? « Un engagement plus stratégique et harmonisé. »

Parallèlement à la coopération bilatérale se poursuit la coopération multilatérale via les Nations unies : 10 % du budget d’extension des relations luxo-nicaraguayennes y seront consacrés. Signalons, enfin, qu’après avoir rencontré le ministre Romain Schneider, la vice-ministre Rojas Berrios a conclu sa visite au Grand-Duché en rencontrant les parlementaires de la commission des Affaires étrangères et de la Coopération.

De notre journaliste Claude Damiani

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