Le paysage politique luxembourgeois s’agrandit avec la naissance de Déi Liberal défendant l’école autrichienne.
À droite de l’échiquier politique, il y a plusieurs courants de pensée, dont la plus connue est l’école de Chicago, ayant pour maître à penser Milton Friedman, qui est à l’origine des politiques économiques de la Banque mondiale des années 1980. Ce concept économique se distingue de l’école dite Autrichienne qui, elle, prône assez durement la non-intervention de l’État dans les affaires économiques et dans la société, au sens large du terme, au bénéfice de l’action individuelle. Telle est la ligne de conduite de Déi Liberal.
Vendredi matin, l’état-major de cette nouvelle organisation (et non parti) politique, a présenté son ambition et son projet à travers une dizaine de principes. Déi Liberal, emmenés par Claude A. Hemmer, membre du DP et ancien membre du Conseil d’État, propose des alternatives politiques et économiques comme la création d’un marché libre de l’éducation, l’abandon du monopole étatique de battre monnaie ou encore la fin de la criminalisation des crimes sans victimes.
« Pas un fan-club du DP »
«Il incombe à l’État de protéger la vie, l’intégrité physique et les biens de personnes, et d’agir pour se défendre contre une tierce partie. Toutefois, son rôle devrait être limité à un minimum. Par conséquent, il ne doit pas interférer dans la vie privée, la vie sociale, l’économie, ou dans d’autres domaines tels que la culture, la religion ou les sports. Les dépenses du gouvernement ainsi réduites ne devraient pas être financées par un impôt progressif, mais un impôt proportionnel», peut-on lire parmi les 10 principes du mouvement. Claude Hemmer a également tenu à préciser que cette organisation politique n’était pas un «fan-club» du DP, ni un club «élitaire mais sélectif».
Déi Liberal veulent, à terme, devenir la véritable représentation des libéraux en pesant dans le débat public, sans pour autant penser, pour le moment, à une ambition électorale.
J. Z.