L’Eurogroupe est la réunion mensuelle des ministres des finances de la zone euro. Le ministre des finances luxembourgeois postule officiellement à la succession du Portugais Mário Centeno.
Pierre Gramegna a souligné l’urgence pour l’Europe de « retrouver rapidement le chemin de la reprise » et de « revigorer sa compétitivité, son unité et sa résilience, tout en s’engageant résolument sur la voie de la transition verte et numérique ». Pour y parvenir, le prochain président de l’Eurogroupe devrait s’efforcer de jeter des ponts entre « le Nord et le Sud, et l’Est et l’Ouest », afin de « générer les conditions propices à une reprise rapide après une crise sanitaire sans précédent ». Ce sera le compas de son action, insiste t-il.
Ready to stand as candidate for the #Eurogroup presidency. Today’s momentous challenges require consensus & compromise between all Eurozone members – small or large, North to South & East to West of ??. I will use my 6-year experience, all my energy and diplomacy for this task. pic.twitter.com/QbZHi4fw8n
— Pierre Gramegna (@pierregramegna) June 25, 2020
LQ
Match à trois
La nomination du futur président doit être prise le 9 juillet, lors d’une réunion des ministres des Finances de la zone euro, qui doivent désigner leur nouveau chef à la majorité simple. « Le président de l’Eurogroupe a un rôle crucial à jouer dans la réponse politique aux principales questions économiques, y compris l’impact économique de la pandémie de Covid-19 », a déclaré M. Donohoe, conservateur-libéral, âgé de 45 ans, dans un communiqué. « L’Irlande a longtemps été un bâtisseur de ponts. Si je suis élu, je m’emploierai à définir une voie commune pour la relance de l’Europe, le renforcement de l’économie de la zone euro et la promotion d’une croissance durable pour tous les États membres », a-t-il ajouté. Le libéral luxembourgeois Pierre Gramegna, âgé de 62 ans, a quant à lui promis « d’avoir à coeur de rassembler en étant à l’écoute de tous ses collègues afin de les unir autour d’un consensus », s’il devenait président de l’Eurogroupe.
La ministre espagnole de l’Economie, Nadia Calviño, âgée de 51, avait été la première à se lancer dans la course. « J’ai présenté ma candidature pour présider l’Eurogroupe avec la volonté de continuer à travailler pour une zone euro forte et prospère pour le bénéfice des citoyens européens », avait-elle dit sur Twitter. Si elle était élue, cette ancienne haute fonctionnaire européenne au profil très technique, considérée comme « sociale-libérale », serait la première femme à occuper ce poste. En théorie, le chef de l’Eurogroupe, dont le mandat dure deux ans et demi, a un rôle central: il préside les réunions mensuelles des ministres des Finances des pays ayant adopté la monnaie unique, dont l’objectif principal est d’assurer la coordination des politiques économiques nationales. A ce titre, il doit être capable de trouver des compromis entre les grands argentiers du Nord, adeptes de la discipline budgétaire, et ceux du Sud qui réclament davantage de solidarité budgétaire.