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Pierre Gramegna : «C’est aux Grecs de décider»


Pierre Gramegna a réaffirmé ce lundi midi la position neutre du Luxembourg sur la question du référendum grec. (photo Hervé Montaigu)

Lors de la présentation des priorités économiques de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne dans les locaux de la cour de justice de l’Association européenne de libre-échange (AELE), le ministre des Finances Pierre Gramegna a commenté le résultat du référendum grec.

Ce lundi midi, l’auditoire n’attendait que cela. Dès le début de sa présentation des priorités économiques de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne, Pierre Gramegna a tout de suite rassuré son audience : «Je parlerai de la Grèce à la fin», a-t-il lancé.

Effectivement, à la fin de son discours, il a abordé le sujet chaud du moment. Pierre Gramegna a d’abord expliqué que «le Grèce est un sujet de préoccupation (ndlr : pour l’Union) depuis 2010. Ce n’est pas nouveau. On a eu beaucoup d’épisodes, de hauts et de bas», a-t-il fait remarquer.

Selon lui, dimanche, l’Europe a vécu un épisode de plus dans l’aventure grecque avec la zone euro. Après avoir souligné que la Grèce avait le droit d’organiser un référendum, le ministre des Finances a rappelé la position du Luxembourg sur ce sujet : «Nous, gouvernement luxembourgeois avons dit la semaine dernière que nous ne voulons pas interférer avec le peuple grec et le processus démocratique.»

Le Luxembourg n’a ni plaidé pour le oui ni pour le non. Ce qui n’empêche pas Pierre Gramegna d’indiquer : «Nous avons notre préférence et nous pensons que nous savons ce qui est le mieux pour la Grèce et pour la zone euro.» En résumé : «C’est aux Grecs de décider». « Le non a gagné à une large majorité et nous devons respecter la démocratie grecque». Mais, «la Grèce doit respecter les 18 autres démocraties parce qu’elles sont efficaces et légitimes».

Pas de plan B

Le ministre a insisté sur le fait qu’il n’existe pas de «plan B». D’après lui, il est difficile de comprendre comment le gouvernement grec fait face à une contradiction. À savoir le fait qu’il rejette la proposition de ses créanciers et l’envie du peuple de rester dans la zone euro. Néanmoins, le plus préoccupant est le problème de liquidités. Il doit être résolu «dans les deux prochains jours». «Nous devons écouter tous les pays et trouver une solution commune» a assuré Pierre Gramegna.

Aude Forestier