Le «Collectif pour les Palestiniens» monte au créneau pour critiquer le refus de la commission des Pétitions d’accorder son feu vert à l’organisation d’un débat public sur la politique menée par Israël en Palestine. Un vice de procédure motive cette décision contestée.
Mercredi, la commission parlementaire des Pétitions avait refusé de valider les 4 768 signatures obtenues par une pétition qui demande au Luxembourg de sanctionner Israël pour sa politique en Palestine «et ainsi faire pression sur Israël afin qu’il se conforme au droit international». En cause, un vice de procédure qui serait dû à l’utilisation non autorisée du logo de la Chambre des députés pour faire la promotion de la pétition. La commission ne peut pas certifier que les signatures ont été récoltées de manière régulière.
Dans un communiqué diffusé hier, le «Collectif pour la Palestine», comptant huit associations, tient «à réaffirmer que l’inclusion du logo était une erreur involontaire», rapidement corrigée. «Notre priorité a toujours été de favoriser le débat public sur une question d’une importance capitale», souligne encore le collectif, renvoyant vers le fait que le grand nombre de signatures collectées «témoigne de l’intérêt manifeste du public pour la question».
«Invalider une telle pétition sans aucune base légale pour ce faire nuirait non seulement à cette pétition, mais mettrait également en péril le droit de pétition de tou.te.s les citoyen.ne.s», poursuit le communiqué. Une autre mise en garde est lancée : une invalidation risquerait de «diminuer la confiance du public (…) dans la démocratie parlementaire en tant que telle – et cela à une époque où cette forme de gouvernement subit des attaques de toutes parts».
Le collectif appelle la conférence des présidents de la Chambre, qui doit décider in fine si les signatures seront validées, à respecter «l’intégrité des processus démocratiques luxembourgeois». Au vu de la «gravité» du sujet de la pétition, chaque élu luxembourgeois devrait pouvoir, lors d’un débat public à la Chambre, «aborder en toute franchise» les présumés «crimes» commis par Israël en Palestine.