La Chambre a validé mercredi dans la douleur le projet de loi visant à harmoniser, adapter et uniformiser les dispositions légales concernant les tâches du personnel éducatif et psycho-social. Leur principale mission est l’inclusion des enfants à besoin spécifique.
Le principe n’est pas contesté, mais seuls les 35 élus de la majorité CSV-DP ont apporté leur feu vert au texte. Le LSAP, l’ADR, déi gréng, le Parti pirate et déi Lénk ont voté contre. Ils ont pris pour cible le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. L’accord trouvé avec seulement une partie des représentants du personnel (les trois syndicats affiliés à la CGFP) conduirait à une détérioration des conditions de travail qui aura pour conséquences une démotivation supplémentaire et une aggravation de la pénurie de personnel.
Les partis de l’opposition ont fustigé un supposé passage en force du ministre, qui a décidé d’exclure des négociations l’Association du personnel des centres de compétences et de l’agence (APCCA) et le SEW/OGBL. De plus, le contenu de l’accord ne correspondrait pas aux réalités du terrain.
Le CSV a, lui aussi, regretté l’absence d’un accord soutenu par les deux autres syndicats, insistant sur une amélioration du dialogue social pour de futurs projets. Cette critique n’a pas empêché le partenaire de coalition du DP de voter en faveur du texte.
Le ministre de tutelle a souligné avoir signé l’accord avec «les syndicats habilités». «Ma responsabilité est de trouver un accord faisable et responsable. J’ai dû et je dois lutter avec le Premier ministre et le ministre des Finances pour obtenir les ressources nécessaires qui vont profiter aux enfants concernés. Les fonds ne doivent pas servir à améliorer de manière excessive les tâches du personnel», a encore expliqué Claude Meisch pour justifier la mise à l’écart de l’APCCA et le SEW/OGBL.