La qualité des photos d’identité sur les nouveaux permis de conduire laisse parfois à désirer. Il est prévu d’y remédier, selon le ministre François Bausch.
Le ministre en charge des transports, François Bausch, a confirmé, mercredi, que la qualité des photos d’identité sur les nouveaux permis de conduire sous format de carte de crédit, est insuffisante. En réponse à la question de la députée du CSV Sylvie Andrich-Duval, le ministre estime, en effet, que «la qualité de la photo sur une partie des permis de conduire n’est pas optimale». Il avance deux explications : premièrement le fait que les photos remises par les apprentis conducteurs ne sont pas toujours très nettes, et deuxièmement la perte de qualité «de quelques pour cent», due au processus de fabrication des permis de conduire.
Pour remédier à ce problème, le ministre a annoncé que les services compétents – à savoir le département des transports du ministère du Développement durable et des Infrastructures – sont en train d’analyser certaines solutions. Dont celle invitant les nouveaux conducteurs à être pris en photo par les agents communaux à l’aide d’appareils spécialement conçus à cet effet, installés dans les administrations communales. À l’instar de la procédure valable pour les photos d’identité reprises sur les passeports.
Photographe privé ou photo à la commune?
Un gage de qualité, d’après le ministre, car ces appareils permettent de «générer des photos digitalisées d’une qualité légèrement supérieure». À l’heure actuelle, le formulaire de demande d’obtention du permis de conduire (rempli par l’auto-école) ne requiert qu’«une photographie récente de 45/35 mm sur papier souple, la tête prise de face ayant au moins 20 mm de hauteur», sans qu’il ne soit spécifié qui est en charge de la prise de photo.
Pour rappel, le passeport luxembourgeois est établi suivant les normes pour les dispositifs de sécurité et il comprend des éléments biométriques. Concernant la photo de passeport, le portail citoyens «guichet.lu» invite, lui, le demandeur à fournir une photo «conforme aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI)».
Deux options s’offrent dès lors au citoyen : soit la photo est prise directement à la commune, soit elle est réalisée par un photographe de métier avant d’être scannée par le bureau des passeports qui dispose de l’équipement et du logiciel nécessaires pour scanner une photo de passeport dite «traditionnelle» permettant à l’autorité compétente de l’intégrer dans le système de personnalisation.
Ce libre choix est laissé au demandeur d’un passeport ou d’un permis de conduire, pour des raisons concurrentielles évidentes, afin de limiter la baisse d’activités des photographes de métier.
Ceci dit, les consignes sont strictes et tout sourire est proscrit : l’expression du visage doit rester la plus «neutre» possible. Le fameux «cheeeeese…» est donc à éviter!
C. D.