Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le gouvernement affirme prendre en compte les propositions du camp syndical et du patronat pour ajuster la réforme envisagée des pensions. Les négociations sur une proposition remaniée auront lieu lundi, lors d’une seconde réunion tripartite.
Les discussions sur la réforme des pensions n’ont été entamées qu’aux alentours de minuit, lors de la réunion tripartite marathon de mercredi. Syndicats et patronat ont remis leur catalogue de propositions sur la table. Selon Nora Back, la présidente de l’OGBL, le gouvernement s’est retiré ensuite, pour mettre, en fin de compte, une nouvelle proposition sur la table. Les différentes parties ont décidé de garder le silence sur le contenu, en attendant la reprise des négociations, lundi.
Hier, devant la Chambre, le Premier ministre a dit avoir «écouté avec intensité» les différentes propositions de réforme avancées. «Nous sommes prêts à soumettre une proposition enrichie comprenant des pistes proposées par les partenaires sociaux», s’est contenté de dire Luc Frieden. «La discussion reste compliquée, mais nous espérons pouvoir avancer dans les jours et semaines à venir sur ce sujet», a-t-il ajouté.
Le gouvernement maintient la ligne directrice de rapprocher l’âge de départ réel (60 ans en moyenne) de l’âge de départ légal (65 ans), en misant notamment sur une prolongation de la durée de cotisation et en introduisant une retraite progressive.
À la sortie de la réunion tripartite, le vice-Premier ministre, Xavier Bettel, a tenu à souligner que la relation de confiance avec le CSV de Luc Frieden est intacte, en dépit de certaines irritations autour des pistes avancées sur la réforme des pensions. Selon lui, les médias veulent faire croire que les deux partis formant la majorité «se trouvent dans une procédure de divorce». L’ancien Premier ministre admet bien que la coalition ne vit pas un «voyage de noces». «Le mariage a été conclu en novembre 2023. Je peux vous dire que nous prenons les décisions ensemble, dans une atmosphère très agréable, marquée par la confiance mutuelle», précise Xavier Bettel.
«Je ne peux que confirmer cela au nom du CSV et en tant que chef du gouvernement. Il n’y a pas de sujets qui divisent nos deux partis. Au contraire, nous avons préparé ces discussions ensemble et les menons en tant qu’équipe», s’est empressé d’ajouter Luc Frieden.
