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Pensions : les jeunes libéraux insatisfaits


Au lieu d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des générations futures, le gouvernement fait de la politique symbolique selon les jeunes libéraux.  (Photo : archives editpress)

Les Jonk Demokraten se disent déçus de la réforme des retraites du gouvernement qui ne va pas assez loin.

La fraction des jeunes libéraux est aigrie après le troisième round des «discussions» autour de la réforme des retraites.  Les Jonk Demokraten prennent acte avec une «grande déception des résultats des négociations sociales». Pour eux, «au lieu d’engager enfin une réforme des retraites honnête et équitable entre les générations, ce sont des compromis timorés qui ont été décidés (et qui ne sont même pas soutenus par l’ensemble des partenaires sociaux), sans répondre aux défis fondamentaux de notre système de pensions». Voilà qui est clair. Le gouvernement n’est pas allé assez loin dans la réforme et a trop cédé face aux syndicats.

Les Jonk Demokraten dévoile les points de mécontentement. Concernant le taux de cotisation tout d’abord : au lieu d’une augmentation nécessaire de 1 %, qui aurait permis de stabiliser le système pendant six ans, selon eux, seule une hausse marginale de 0,5 % a été décidée. «Cela ne sécurise le financement que pour une courte durée, sans effet structurel», ajoutent-ils.

L’ajustement et l’allocation de fin d’année est aussi pointé du doigt. «Le gouvernement ignore la nécessité d’une suppression socialement équilibrée de ces suppléments», écrivent-ils dans leur communiqué. Au lieu d’une réduction progressive de ces suppléments, la réforme des retraites de 2012 est en partie remise en cause et la prime de fin d’année est maintenue malgré la hausse des taux de cotisation. Cela ne leur convient pas.

La nécessité de réformes structurelles

Pour le taux d’augmentation des pensions, la baisse beaucoup trop lente étalée sur 40 ans n’est pas remise en question. «On reporte ainsi les problèmes sur les générations futures», martèlent-ils. Concernant les périodes de cotisation, l’allongement décidé est trop faible et intervient trop tard. Le «problème» est que beaucoup de personnes totalisent déjà plus de 40 années de cotisation à 60 ans aujourd’hui. L’extension de huit mois ne concernera qu’un très petit nombre de personnes à court terme et ne contribuera donc que très marginalement à soulager le système, ajoutentt-ils.

Pour les Jonk Demokraten, une chose est claire : avec ces mesures, le système des retraites ne sera pas garanti de manière durable. «Au lieu d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des générations futures, le gouvernement fait de la politique symbolique et reporte les charges sur la jeunesse d’aujourd’hui et de demain», poursuivent les jeunes libéraux avant de s’en prendre à Luc Frieden : «Le Premier ministre Luc Frieden a échoué à mettre sur pied une réforme des retraites durable, à la hauteur de ses propres ambitions».

Pour les jeunes libéraux, «ce n’est qu’avec des réformes structurelles – et non avec des calmants de court terme – que nous pourrons préserver un système de retraites juste et tourné vers l’avenir».

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