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Pensions : le syndicat de la fonction publique taclé par les jeunes


(Photo d’illustration : archives lq)

Dans sa prise de position concernant la déclaration sur l’état de la Nation, la CGFP avait adressé un «avertissement clair» au gouvernement. Le syndicat de la fonction publique met en garde contre un trop important élargissement des consultations en prévision d’une réforme du système de pensions.

«Plus il y a d’acteurs autour de la table, plus il devient difficile de parvenir à un consensus raisonnable. Si l’objectif était de créer la désunion afin que les décideurs politiques agissent unilatéralement, ce serait une action irresponsable», fustige un communiqué de presse, diffusé en réaction à l’annonce du Premier ministre de vouloir mener un échange qui sort du modèle tripartite traditionnel.

«À la recherche d’un large consensus, nous allons aussi chercher de manière proactive le contact avec les générations qui sont les plus éloignées du départ à la retraite, mais qui auront le plus longtemps à supporter les décisions qui seront prises», avait avancé Luc Frieden devant la Chambre des députés. Sur la liste se trouvent le Parlement des jeunes, les représentants des étudiants et les ailes jeunes des partis.

La CGFP estime, par contre, que la tripartite, réunissant gouvernement, patronat et syndicats, «représente la société dans sa globalité». Cet argument provoque l’ire des jeunes chrétiens-sociaux (CSJ) et des jeunes socialistes (LSAP), justement invités à se mêler au débat.

Des entrevues bilatérales prévues

«Les représentants des jeunes ont très clairement leur place dans ce débat. Nous sommes convaincus qu’une discussion sur la question ne doit pas être menée sans ceux qui seront les plus impactés par la réforme», contre-attaque la CSJ.

Le son de cloche est semblable auprès des JSL. Ils saluent expressément la volonté du Premier ministre de consulter aussi la jeune génération. «Nous sommes très étonnés par les propos de la CGFP qui estime qu’un accord convenable ne peut être atteint qu’avec un nombre restreint d’acteurs assis autour de la table. Se limiter aux acteurs de la tripartite est une grande erreur», clament les jeunes socialistes.

Les échanges entre la ministre de la Sécurité sociale, Martine Deprez (CSV), et le cadre élargi d’interlocuteurs seront lancés en automne. Dans un premier temps, des entrevues bilatérales sont prévues.