La première réunion tripartite entre gouvernement, patronat et syndicats depuis le clash de septembre s’est déroulée dans une «ambiance relativement bonne». Les réelles intentions de l’UEL restent cependant encore floues.
Au moins ils se sont reparlé sous la présidence (ou la médiation ?) du ministre du Travail, Dan Kersch. Ce lundi matin, le Comité permanent du travail et de l’emploi (CPTE) s’est réuni pour la première fois depuis la mi-septembre, rendez-vous qui s’était soldé par le «boycott» de l’Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) concernant la poursuite de pourparlers tripartite. Les syndicats OGBL, LCGB et CGFP avaient dans la foulée fustigé une «attaque sans précédent» sur le modèle social luxembourgeois. Une grande manifestation de protestation avait réuni le 19 novembre plus de 1 500 militants.
Les esprits se sont-ils désormais calmés ? La réponse n’est pas claire, même si le ministre du Travail a évoqué à l’issue de la réunion du CPTE «une ambiance relativement bonne» au vu de la tension qui a régné ces dernières semaines entre patronat et syndicats. Dan Kersch s’est cependant limité à parler de «discussion» mais pas de «négociation». L’UEL avait plaidé de changer de méthode et de ne plus vouloir «négocier» au sein du CPTE. Le camp syndical a lui insisté sur le maintien d’une négociation à trois.
«Le début d’une grande discussion»
«Il ne faut pas trop s’attarder sur les termes. Le CPTE a toujours reposé sur une volonté de discuter entre partenaires sociaux de différents sujets d’actualité. Une négociation proprement dite n’a jamais eu lieu même si l’objectif reste de rapprocher le plus possible les positions des uns et des autres», insiste le ministre. Les pourparlers menés ce lundi n’auraient été que «le début d’une grande discussion» visant à «moderniser le droit et le marché du travail». Il serait encore «beaucoup trop tôt de parler de textes législatifs», mais le «gouvernement est prêt à prendre ses responsabilités», conclut Dan Kersch.
Ni l’UEL, ni les syndicats n’ont voulu commenter ce lundi l’issue de la réunion. Nicolas Buck, président de l’association patronale, s’est contenté d’affirmer que «le ministre est tout à fait à même d’expliquer notre position commune».
Une prochaine réunion du CPTE doit avoir lieu «à court terme».
David Marques