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Palestine : la reconnaissance par le Luxembourg attendra


Xavier Bettel et Mohammad Mustafa, le Premier ministre palestinien. (photo MAE)

L’intention du président américain, Donald Trump, de s’emparer de la bande de Gaza ne change rien à la position du ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel. Il juge toujours que le moment opportun pour reconnaître l’État palestinien n’est pas encore arrivé.

Interpellé le 9 janvier par les députés socialistes Franz Fayot et Yves Cruchten, le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, vient de se positionner une nouvelle fois sur la reconnaissance par le Luxembourg d’un État palestinien.

Sa réponse tombe deux jours après l’annonce par le président Donald Trump d’une prise de contrôle de Gaza par les États-Unis, d’une délocalisation de l’ensemble de la population et d’une transformation de ce territoire palestinien en «Côte d’Azur du Moyen-Orient».

S’agit-il d’un hasard du calendrier ? En tout cas, le LSAP et déi Lénk ont remis la pression sur le chef de la diplomatie luxembourgeoise pour qu’il passe à l’acte. Il n’en sera rien, du moins pour le moment.

«La reconnaissance de l’État de Palestine ne peut être envisagée qu’à la condition d’une libération de tous les otages et d’un cessez-le-feu durable à Gaza, afin d’éviter qu’elle soit perçue comme une récompense pour les actes terroristes du Hamas», souligne une nouvelle fois l’ancien Premier ministre. La priorité serait de faire perdurer le cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier.

L’autre argument majeur est d’éviter que la reconnaissance par le Luxembourg soit un «simple symbole». La recherche d’une coalition plus large de pays qui reconnaîtraient la Palestine ensemble semble toutefois au point mort.

Le ministre «regrette que certains de ceux qui semblaient disposés à s’engager dans cette voie soient désormais plus réticents». Une solution «à la luxembourgeoise», mise en perspective en cas d’échec de la formation de la coalition recherchée, n’est plus évoquée.

«Il est important de faire preuve de souplesse pour déterminer le moment de la reconnaissance, sans remettre en cause l’affirmation du principe de la reconnaissance future de l’État de Palestine», insiste Xavier Bettel, tout en confirmant son plein soutien à une solution à deux États.