Le gouvernement a lancé la campagne «Schreiwen.lu» pour rappeler les principales règles d’écriture du luxembourgeois. On y redécouvre la «n-Regel» ou la règle du doublement du S. La campagne se termine par une grosse nuance : «Il n’existe pas une règle pour tout!»
En mettant en avant le droit d’écrire Muar au lieu de Muer (demain), ou Kuart au lieu deKaart (carte). Concrètement, en ayant le droit d’écrire avec l’accent du Sud, on y voit à la fois une belle tolérance et la preuve que le luxembourgeois, dans sa nature profonde, est une langue orale. Aurait-on idée, en France, de permettre à un habitant de la Lorraine d’écrire : «j’ai mââl la teite!» au lieu de «j’ai mal à la tête»? C’est pourtant bien comme cela que les anciens le prononcent!
Dans ce cadre, on est encore loin d’instaurer le luxembourgeois comme langue administrative, n’en déplaise aux signataires de pétition. C’est plutôt sa pratique orale qu’il faut développer!
Hubert Gamelon