L’affaire de possibles opérations d’espionnage menées par le service de renseignement américain NSA, en passant par ses homologues allemands du BND, n’a pas encore livré ses dernières mauvaises surprises.
Selon Christian Kmiotek, coprésident de déi gréng, les opérations de surveillance pourraient être bien plus étendues et concerneraient à la fois le l’espionnage politique, diplomatique et économique.
Le document publié sur le compte Twitter de Christian Kmiotek est assez révélateur. Présent mardi à Berlin pour une conférence de presse commune avec son homologue allemand Cem Özdemir et son collègue autrichien Peter Pilz, le coprésident de déi gréng a obtenu une liste des connexions internet que la NSA voulait faire surveiller en 2005 en passant par le BND. Et cette liste ne concerne plus uniquement la connexion reliant Vienne à Luxembourg, mais également les connexions reliant le Grand-Duché avec Zurich, Ankara et Moscou.
«Cela peut induire que l’espionnage pratiqué sur des cibles au Luxembourg concernaient à la fois le volet politique, diplomatique mais aussi économique», nous a indiqué Christian Kmiotek. Surtout les liens entre Zurich, Vienne et Luxembourg auraient pu avoir un lien direct avec les places financières respectives.
Au vu de ces nouvelles révélations, Christian Kmiotek reste assez perplexe sur le démenti formulé dans la matinée de mardi par le BND, selon lequel le Luxembourg n’aurait pas été ciblé.
David Marques
Article à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de mercredi