Située sur trois campus, Limpertsberg, Kirchberg et Walferdange, l’université migre actuellement vers Belval. Première rentrée en septembre. Et nouvelle vie pour Walferdange.
En déménageant l’université à Belval, l’État récupère les milliers de mètres carrés de Walferdange. (Photo : Jean-Claude Ernst)
Les camions de déménagement n’ont pas fini d’affluer vers le site de Belval, où l’université du Luxembourg, des centres de recherche extra-universitaires et des start-up vont élire domicile d’ici septembre prochain. Le gouvernement a décidé de mettre le turbo, estimant « impensable », selon le secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Marc Hansen, d’attendre plus longuement l’achèvement du déménagement vers la Cité des sciences.
Hier, le ministre de l’Enseignement supérieur, Claude Meisch, et Marc Hansen ont exposé le plan du gouvernement dont la première étape a déjà démarré avec le déménagement des différents instituts universitaires vers le bassin minier. Les choses vont aller en s’accélérant pour peupler et animer ces bâtiments de la Cité des sciences, soit un investissement de 600 millions d’euros pour abriter la nouvelle vie de l’université. Le campus sera inauguré le 22 septembre prochain, trois jours avant la première rentrée académique.
Cette vaste migration et centralisation des départements universitaires, des centres de recherche et de Luxinnovation ravit le ministre, qui souligne les synergies et les échanges que permet cette perspective.
Car si Belval se peuple, les nombreux sites qu’occupe l’université actuellement vont se vider. C’est surtout Walferdange qui va se libérer cette année, avec le départ de la faculté des langues, des sciences humaines, des arts et des sciences de l’éducation. Le campus connaîtra une seconde vie avec le regroupement en son sein d’un certain nombre de services du ministère de l’Éducation nationale qui, eux, quitteront la rue Aldringen. Claude Meisch pourra alors loger dans son ministère les départements Jeunesse et Petite Enfance désormais coupés du ministère de la Famille. Et surtout, c’est à Walferdange que le futur institut de formation de l’Éducation nationale élira domicile pour y accueillir les futurs stagiaires de l’enseignement fondamental. Projet qui suscite toujours une farouche opposition syndicale.
> Économie de loyers
Aux côtés des services ministériels, différents instituts vont également migrer vers Walferdange, par exemple, le Collège des inspecteurs, l’Institut national pour le développement de la formation continue, l’Office national de l’enfance, le service Treff-Punkt. Si Claude Meisch salue les rapprochements qui vont s’opérer aussi bien à Belval que sur le site de Walferdange, ces déménagements vont aussi permettre une économie sur les loyers que l’État paye pour abriter certains départements universitaires, instituts et services ministériels. En tout, quelque 5 millions d’euros vont être épargnés sur ce poste pour l’année académique 2015/2016.
Du reste, les élèves de l’Uelzecht Lycée, qui ne disposaient pas d’infrastructures sportives, vont pouvoir désormais s’approprier celles du campus de Walferdange. De telles infrastructures sur le site de Belval ne sont pas encore disponibles mais la question est à l’étude avec les communes voisines, qui pourraient ouvrir leurs halls sportifs aux futurs résidents et travailleurs de Belval. Idem pour les infrastructures culturelles.
Le campus de Walferdange est un immense site qui permet également au gouvernement d’y réaliser un projet immobilier pour les jeunes résidents. Claude Meisch compte sur une mixité de la population qui devra être composée aussi bien d’étudiants que de jeunes travailleurs qui ont besoin d’un coup de pouce pour démarrer.
Enfin, la Cour des comptes, qui occupait la moitié du bâtiment du ministère de l’Enseignement supérieure, montée de la Pétrusse à Luxembourg, va retourner dans ses murs rénovés, entre la place d’Armes et l’avenue Monterey. C’est le Centre de documentation et d’information de l’enseignement supérieur (Cedies) qui va prendre sa place et quitter ses locaux de la route d’Esch. « C’est plus pratique pour les étudiants, mieux placés, entre le centre-ville et la gare », observe Claude Meisch.
De notre journaliste Geneviève Montaigu