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Nouveaux tracés TICE : «Une détérioration factuelle pour de nombreux passagers»


Le 7 ne passera plus par l’hôpital. (photo archives Editpress)

Dans un communiqué publié ce vendredi, la FGFC revient sur les modifications de parcours des bus qui entreront en vigueur dès janvier.

La Fédération générale de la fonction communale (FGFC) rappelle ce vendredi avoir officiellement demandé l’intervention du service national de conciliation dans le conflit qui l’oppose à un autre syndicat, celui des bus TICE. Une annonce qui n’est certes pas une nouveauté, puisqu’elle date du 7 novembre dernier, mais qui a le mérite d’expliquer, entre autres, les problèmes qu’engendrera la nouvelle configuration du réseau TICE en janvier 2026.

Officiellement, la fédération «salue» le fait que les horaires du réseau TICE aient enfin été adaptés, estimant que l’ancien plan ne collait plus à la réalité d’un trafic et d’une infrastructure qui «évoluent constamment». «De nombreuses plaintes ont été enregistrées sur plusieurs lignes de bus – tant de la part des conducteurs et conductrices que des passagers», assure la fédération. Mais selon la FGFC, un autre problème se profile à l’horizon : «Le nouveau tracé, qui doit entrer en vigueur en janvier 2026, représente une détérioration factuelle pour de nombreux passagers.»

Au centre de cette crainte, plusieurs modifications de desserte à Esch-sur-Alzette. La fédération affirme que les lignes 2, 4 et 5 ne desserviront plus la gare d’Esch, mais passeront directement par la place de l’Hôtel-de-ville. Autre point d’inquiétude : ni la ligne 7 ni aucune autre ligne TICE ne passera plus par l’hôpital d’Esch. Sur le papier, la gare resterait «à environ 300 mètres» de la place centrale, mais la suppression de l’arrêt à l’hôpital «représente un obstacle notable au quotidien pour de nombreuses personnes âgées ou à mobilité réduite».

La FGFC remet aussi en cause la faisabilité de certains tronçons de la nouvelle offre. Elle dit avoir transmis au ministère de la Mobilité et au TICE un dossier détaillant des passages «problématiques» sans que cela modifie leur plan initial. En cause, explique-t-elle, une prise en compte insuffisante du gabarit des bus : des rues où deux bus ne pourraient se croiser sans empiéter sur le trottoir, des virages à 90° jugés très difficiles pour des bus articulés, des obstacles susceptibles de favoriser des accidents. Le communiqué évoque même une phrase attribuée à une administration communale : «Il faut d’abord que le chaos se produise pour que quelque chose change», signe d’une mauvaise planification.

Une situation que la fédération estime liée à un climat social dégradé. Le service national de conciliation a du pain sur la planche.