Le deuxième satellite de télécommunications de défense du Luxembourg, baptisé GovSat-2, va être construit par Thales Alenia Space. Selon le Premier ministre, Luc Frieden, une mise en orbite peut être envisagée pour 2029 ou 2030.

GovSat, joint-venture entre le gouvernement luxembourgeois et SES, a donc choisi le fabricant de satellites international, basé à Cannes, pour le développement du GovSat-2. La société dispose toutefois aussi d’un centre d’excellence digitale au Luxembourg.

En tant que maître d’œuvre, Thales Alenia Space assurera la conception, la fabrication, les tests et la livraison de l’engin, pour une durée de vie nominale en service supérieure à 15 ans. Ce satellite en orbite géostationnaire fournira des services de télécommunications sécurisés et résistants au brouillage

Il sera cofinancé par SES et le gouvernement luxembourgeois. Jeudi dernier, le Premier ministre avait annoncé que le gouvernement allait contribuer à hauteur de 100 millions d’euros à une augmentation de capital de GovSat. En 2018, la facture finale pour la mise en orbite de GovSat-1 s’était chiffrée à 225 millions d’euros, dont 50 millions d’euros pris en charge par l’État, 50 millions d’euros injectés par SES et un emprunt de 125 millions d’euros, contracté par GovSat.

Selon Hervé Derrey, le directeur général de Thales Alenia Space, cité dans un communiqué, «GovSat-2 renforcera la souveraineté du Luxembourg dans le domaine des télécommunications de défense par satellite». «Ce nouveau jalon est révélateur d’un rebond potentiel du marché des satellites de télécommunications de défense en orbite géostationnaire», ajoute-t-il.

«Le satellite GovSat-2 fait partie intégrante de nos efforts pour renforcer notre défense et sécurité», soulignait Luc Frieden au moment d’annoncer le feu vert à cet investissement.

D. M. (avec AFP)