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Nicolas Schmit au Luxembourg : sous le signe de l’UE et de l’inclusion


Le commissaire européen a pu visiter le projet Conex de Wiltz (Photo : Didier Sylvestre).

Le commissaire européen luxembourgeois de l’Emploi et des Droits sociaux, Nicolas Schmit, a salué deux projets visant l’inclusion et soutenus par le Fonds social européen, l’un à Wiltz, l’autre à Luxembourg-Gare.

Au cours d’une journée résolument consacrée à l’inclusion des plus fragilisés et vulnérables, lundi, l’ancien ministre LSAP du Travail et désormais commissaire européen de l’Emploi, Nicolas Schmit, ainsi que la cheffe de la représentation de la Commission européenne au Luxembourg, Yuriko Backes, se sont tout d’abord rendus à Wiltz. L’occasion, pour lui, de venir saluer les parties prenantes au projet Conex.
Celui-ci, qui est un incubateur inclusif, permet aux personnes ayant le statut de salarié handicapé et ayant un potentiel d’inclusion au marché de travail ordinaire ou à la recherche d’un espace-temps d’accéder à un «apprentissage par l’action». «Je n’ai pas vraiment changé de job, au fond», a d’emblée déclaré le néo-commissaire européen, avant de poursuivre : «L’un des grands objectifs de la Commission européenne, parmi d’autres, est l’inclusion sociale.» Et le projet Conex, qui s’inscrit dans l’action de la société socioculturelle Coopérations (elle-même divisée entre l’ASBL Coopérations et société coopérative Coopérations) correspond à merveille à cette aspiration.

À l'écoute, sur ses terres (Photo : Didier Sylvestre).

À l’écoute, sur ses terres (Photo : Didier Sylvestre).

« Atelier d’inclusion » et non plus « atelier protégé »

Ainsi, Nicolas Schmit et Yuriko Backes ont visité et suivi avec grand intérêt les différents ateliers du complexe de Wiltz et les précieuses informations de l’administrateur du projet Conex, Jean-Marc Brêt. Ateliers de théâtre, de peinture, de graphisme, d’informatique, de jardinage… l’offre est diversifiée dans le cadre de la quinzaine de projets, au total. Au terme d’une visite durant laquelle le commissaire s’est enquis de la situation, mais aussi des passions de tous les bénéficiaires rencontrés, Nicolas Schmit a proclamé de manière solennelle : «Appelez-le « atelier d’inclusion » et non plus « atelier protégé »», avant de savourer l’un des menus proposés au restaurant Eis Kichen, lui aussi géré par Coopérations. «Mon portefeuille de commissaire européen comprend également le ressort de l’Économie sociale et j’ai ouï-dire que votre restaurant marchait bien», a-t-il complimenté, avant de se délecter de plats tout aussi «inclusifs». Après avoir quitté le nord du pays, la visite s’est enchaînée côté quartier Gare, dans la capitale.

Garantie jeunesse à la sauce digitale

C’est en effet dans la rue d’Épernay que le projet DigiCoach est mené. Celui-ci, également appuyé financièrement par le Fonds social européen (FSE), a pour objectif d’accompagner personnellement des demandeurs d’emploi fragilisés et éloignés du marché du travail, notamment parce qu’ils ne possèdent pas les compétences linguistiques et numériques, afin de pouvoir accéder au marché du travail. Chaleureusement accueilli par le président de l’ASBL Digital-Inclusions.lu (qui a doublé son nombre d’employés en l’espace de deux ans), Patrick de la Hamette, le commissaire européen s’est notamment entretenu avec des bénéficiaires, venus d’horizons aussi divers que la Syrie, le Togo ou encore la Guinée-Conakry. La mission est, entre autres, de «réhabiliter» des ordinateurs inutilisés depuis et dont les données ont été effacées. «Quelque 2 000 ordinateurs ont ainsi pu être redistribués à des réfugiés ou à des Luxembourgeois, via l’Office social», a souligné Patrick de la Hamette. De son côté, Nicolas Schmit a tenu à véhiculer un message aux bénéficiaires présents, d’autant plus important en ces temps de digitalisation : «Mon projet est de lancer prochainement une garantie jeunesse, qui s’adresse à tous les jeunes de l’UE, âgés jusqu’à 30 ans, une garantie qui comprend, entre autres, au moins une formation en informatique.» Soit une annonce prometteuse de plus, au terme d’une journée intégralement dédiée à l’inclusion et une belle initiative de la représentation de la Commission européenne.

Claude Damiani