Le Mouvement écologique redoute une COP faite de «greenwashing». Si une révision à la hausse des objectifs climatiques semble exclue, l’ONG s’attend à un accord sur le soutien financier aux pays sous-développés.
Les attentes placées dans la conférence mondiale sur le climat (COP) sont plutôt limitées, même s’il existe l’une ou l’autre lueur d’espoir. Le pire scénario est celui que trace Christophe Murroccu, en charge des dossiers énergie et protection du climat auprès du Mouvement écologique. «Je crains que l’on vive une nouvelle fois une COP marquée par une multitude de belles paroles. Les responsables politiques vont encore s’auto-féliciter des objectifs climatiques qu’ils se sont fixés. Or, les mesures prises sont largement insuffisantes pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C», lance-t-il.
Au vu des alertes lancées en continu par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l‘évolution du climat (GIEC), la COP devrait se pencher sur une révision des objectifs de réduction de gaz à effet de serre émis par les États, surtout ceux qui figurent parmi les plus grands pollueurs. «Il faudrait se pencher sur les recommandations scientifiques pour retrouver la trajectoire fixée par l’accord de Paris», avance Christophe Murroccu. Même l’Union européenne, qui se trouve parmi les acteurs politiques les plus ambitieux en matière de lutte contre le réchauffement climatique, devrait revoir ses ambitions à la hausse. «L’UE va négocier en bloc. Il faudrait évaluer le moment venu quel impact aurait une telle révision pour le Luxembourg.» Les moyens pour accomplir ses devoirs climatiques seraient en tout cas présents, complète le militant du Mouvement écologique.
La crédibilité de la COP mise en danger
Le grand espoir de cette COP est une avancée concrète sur le financement des aides à attribuer aux pays sous-développés, mais fortement impactés par le changement climatique. «Pour la première fois figure sur la table le volet des pertes et dommages provoqués par le réchauffement. Ici, on ne parle plus de transition écologique, mais de suites et conséquences directes du dérèglement climatique. Les pays qui sont le plus durement touché sont ceux qui sont le moins responsable des émissions de gaz à effet de serre», développe Christophe Murroccu.
En cas d’échec se posera encore plus fortement la question de l’intérêt d’organiser une grand-messe telle que la COP. «Il est bien et justifié de maintenir cette plateforme où les pays se réunissent pour agir sur le changement climatique. Ils sont à l’écoute des pays de l’hémisphère sud, même s’ils ne sont pas suffisamment entendus», répond dans un premier temps le porte-parole du Mouvement écologique. Il ne cache cependant pas un «certain goût amer». «Cette année, l’Égypte a été choisie comme hôte. C’est un pays où les activistes pour le climat ne disposent pas des mêmes libertés pour s’engager et se rassembler.» Christophe Murroccu critique aussi le partenariat engagé avec le plus grand producteur de sodas au monde. «La crédibilité de la COP risque de souffrir de tout cela», termine-t-il.
On ppourrait supprimer toutes ces grand-messess et le monde ne s’en porterait pas plus mal.
Quoi qu’il en soit, le climat évolue naturellement et les hommes n’y peuvent rien. Abbsolument rien.
La seule chose à craindre est la prochaine glaciation qui aura lieu… dans le futur.