Avant le début du Conseil informel sur l’urgence migratoire en Méditerranée, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, s’est dit confiant pour avancer sur la question de la répartition équitable de 60 000 réfugiés.
La question migratoire constitue à côté de la Grèce un deuxième enjeu de taille de ce début de la présidence européenne du Luxembourg. Ce jeudi, les ministres en charge des Affaires intérieures sont réunis à Luxembourg. Il revient à la présidence luxembourgeoise de soumettre une proposition aux 27 autres États membres de l’UE pour avancer dans cet épineux dossier.
Le 26 juin dernier, le Sommet européen avait rejeté l’idée de quotas obligatoires. Désormais, l’objectif est de répartir sur base volontaire quelque 60 000 réfugiés, qui ont risqué leur vie pour rejoindre via la Méditerranée les côtes européennes.
La tâche est donc ardue pour le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn. Après avoir multiplié les contacts avec les autres pays membres de l’UE, il s’est dit cependant confiant à son arrivée en début d’après-midi au Kirchberg. « On a conscience que la situation est catastrophique. La volonté de bouger est présente et je pense qu’on peut se rapprocher d’ici ce soir de notre objectif. Il est de notre devoir de ne pas se séparer les mains vides », a souligné Jean Asselborn avant d’entrer dans la salle de réunion. « Je vais rappeler aux pays plus réticents leur obligation de solidarité », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
Peu avant 17h, la réunion n’avait toujours pas commencé. Les discussions restaient intenses après le déjeuner de travail ayant lancé les discussions sur la question. Nos confrères allemands du journal Die Welt ont obtenu une copie du document de travail préparé par la présidence luxembourgeoise. « La présidence attend dans les jours à venir de nouveaux engagements plus ambitieux que par le passé », indique notamment ce document.
Quelques heures auparavant, le haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a appelé l’Union européenne à offrir « une réponse robuste », « plus efficace », à la crise des réfugiés syriens, citant en modèle l’attitude de l’Allemagne vis-à-vis des demandeurs d’asile.
David Marques
Retrouvez l’intégralité de notre dossier consacré à la crise migratoire dans Le Quotidien papier de vendredi