Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’objectif de cet accord est de mieux encadrer les praticiens effectuant un stage clinique au Luxembourg.
Le Luxembourg franchit une nouvelle étape dans l’amélioration de son système de santé avec la création d’un statut légal spécifique pour les médecins en voie de spécialisation (MEVS) effectuant un stage dans une clinique au Luxembourg. Cette initiative, fruit d’une collaboration entre le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale, de la Recherche et de l’Enseignement supérieur et de l’association luxembourgeoise des médecins en voie de spécialisation (ALMEVS), a pour objectif d’offrir un cadre plus structuré et encadré à ces professionnels en formation.
Ce statut spécifique prévoit un tronc commun de droits et d’obligations pour les médecins en voie de spécialisation effectuant un stage au Luxembourg. «Ce cadre légal apporte des garanties complémentaires aux dispositions existantes du Code du travail en matière de stages, assurant ainsi une meilleure reconnaissance et un encadrement uniforme pour ces professionnels en formation», explique le ministère dans son communiqué.
«Une avancée importante»
L’un des éléments clés de cette réforme est l’introduction d’une convention-type. Celle-ci s’appliquera à l’ensemble des stages cliniques réalisés dans le cadre de la formation spécialisée. Cet accord de principe sera présenté et discuté avec les autres parties prenantes du secteur prochainement. De plus, la mise en œuvre du nouveau statut sera supervisée par un comité de pilotage réunissant les ministères et l’ensemble des parties prenantes concernées.
Sa mission sera de définir les modalités d’application encadrant la mise en place du nouveau statut. Pour la ministre de la Santé, Martine Deprez, la création de ce statut spécifique est «une avancée importante pour valoriser leurs parcours, clarifier leur cadre de travail et garantir des conditions équitables durant leur formation clinique (…). C’est un levier essentiel pour renforcer l’attractivité de notre système de santé». Actuellement, trois formations de spécialisation sont proposées par l’université de Luxembourg, en médecine générale, neurologie et oncologie. «Ce statut constitue un pilier essentiel pour le développement de futures spécialisations, en particulier en pédiatrie et psychiatrie», ajoute Stéphanie Obertin, ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.
