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Médecine environnementale : le parcours du patient en bref


"Le leitmotiv sera de ne plus perdre le patient qui ne se retrouve plus dans un encadrement manquant de coordination", a expliqué le docteur René Metz, directeur général du CHEM. Photo Editpress/Julien Garroy

Le projet pilote assurant la prise en charge des maladies environnementales débutera au mois de juillet au CHEM. Retour sur le parcours type du patient.

Consultation et examens spécifiques

Les premières consultations au Service national de la médecine de l’environnement, basée à l’antenne de Niederkorn du CHEM, seront possibles à partir de juillet. Il est possible de demander rendez-vous individuellement, mais il est plutôt recommandé de passer par un médecin généraliste ou un médecin spécialiste. Peuvent aussi être concernés des patients se présentant aux urgences ou qui sont déjà hospitalisés.

Lors de la consultation est réalisée une anamnèse détaillée et un examen clinique. Le tout peut durer entre une heure et une heure et demie. La consultation se concentrera sur l’exposition tant «microenvironnementale» (tabagisme, cosmétique, bijoux, soins divers, etc.) que «mésoenvironnementale» (habitation, travail, etc.) du patient.

En fonction des facteurs de stress potentiels, pouvant expliquer la pathologie du patient, seront prescrites des analyses d’échantillons environnementaux ciblés et d’échantillons biologiques humains, qui seront réalisées par des équipes spécialisées du LNS, ainsi que des examens techniques, réalisés à l’hôpital (radiologie, scanner, etc.). Une enquête sur l’habitation et le lieu de travail du patient est possible.

L’importance du diagnostic différentiel

Les experts du CHEM, du LNS et de l’université de Leuven sont impliqués dès le départ. Ce sont eux qui décident des examens et enquêtes à réaliser. Les résultats obtenus font l’objet d’une évaluation pluridisciplinaire des risques et de l’impact des potentiels facteurs environnementaux impactant la santé du patient.

La réalisation d’un diagnostic différentiel est primordiale. La médecine environnementale repose beaucoup sur l’exclusion de facteurs qui peuvent expliquer les pathologies développées par le patient. Au départ, le médecin généraliste ou les médecins spécialistes consultés ne parviennent pas forcément à identifier la cause des symptômes. Les disciplines médicales qui voient le plus fréquemment des patients présentant des syndromes ou pathologies avec un lien potentiel avec l’environnement sont très variées. Peuvent donc être impliqués dans le diagnostic des pneumologues, allergologues, immunologues, dermatologues ou encore des rhumatologues.

Un esprit d’ouverture doit prévaloir pour travailler en étroite coopération et de manière coordonnée pour établir un diagnostic fiable, qui sera expliqué au patient. Un rapport médical sera remis à la fois au patient et au médecin traitant.

Le traitement exécuté par le médecin traitant

À la base, le traitement curatif d’une pathologie provoquée par des facteurs environnementaux ne diffère pas du traitement de pathologies plus classiques. La grande différence est néanmoins que les traitements appliqués ne produisent pas les mêmes effets. Ce constat peut aussi amener le médecin traitant à demander une consultation spécifique de son patient par le Service national de médecine de l’environnement.

Le traitement finalement retenu est pris en charge par le médecin généraliste ou le médecin spécialiste. Les experts du CHEM et de ses partenaires ne seront en effet pas amenés à remplacer le médecin traitant. Par contre, le Service national de médecins de l’environnement va assurer un suivi régulier des patients. L’échéancier prévoit des consultations tous les 3, 6 ou 12 mois.

À l’origine, il importe de retirer le patient des facteurs qui le rendent malade. Pour un petit pourcentage de patients, le traitement défini dans un premier temps peut s’avérer insuffisant. Les spécialistes du CHEM, du LNS et de l’université de Leuven sont donc amenés à aller plus loin. Le traitement devient alors plus expérimental. L’objectif est d’observer l’effet de ces traitements sur l’état de santé du patient.

Un commentaire

  1. Agnès de La Bourdonnaye

    Merci pour cette initiative du CHEM qui se faisait attendre.
    J’irai consulter sans nul doute. Je vais changer d’habitation pour la 4è fois en 9 ans, obligée chaque fois de me mettre à l’abri des champs électromagnétiques qui saturent de plus en plus notre environnement, 24h/24 et 365j/365, et qui me rendent malade.