Le ministre Fernand Etgen a présenté lundi une exposition itinérante s’adressant aux élèves du fondamental. Par ailleurs, une charte a été signée avec la cantine de l’État.
Environ un tiers de la nourriture produite dans le monde entier finit à la décharge, alors que près d’un milliard d’hommes souffrent de faim. Les premiers gaspilleurs sont les consommateurs, suivis de l’industrie alimentaire et de la restauration. Très mauvais élève, selon une étude de l’administration de l’Environnement, le Luxembourg (340 grammes de nourriture gâchés par tête tous les jours) a récemment pris un certain nombre d’initiatives pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
En 2016, Fernand Etgen, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des consommateurs, avait présenté la brochure « Ensemble contre le gaspillage alimentaire » et organisé une conférence internationale sous le même slogan, destinée aux professionnels de l’alimentation. Un pacte national anti-gaspillage avait été conclu avec plusieurs communes, comme le note le site antigaspi.lu qui rassemble des informations sur la lutte contre le gaspillage alimentaire et les actions déjà entamées par le gouvernement.
Journée anti-gaspillage le 25 mars
Comme le rappelle le ministre sur le site, il y aurait «à côté de la responsabilité morale de s’occuper de ce problème» une «dimension écologique à ne pas oublier». Car si un tiers des aliments produits sont jetés, environ 250 km3 d’eau le serait également et 3,3 gigatonnes de CO². Par ailleurs, il s’agirait de développer une attitude responsable envers les ressources naturelles afin de garantir de pouvoir nourrir l’humanité entière qui pourrait atteindre les neuf milliards d’ici 2050.
En complément à la campagne de sensibilisation «Ensemble contre le gaspillage alimentaire» qui se poursuivra en 2017, le ministre Fernand Etgen a donc présenté une exposition itinérante destinée aux enfants du fondamental et dont le but est d’apprendre aux plus jeunes les bons réflexes en matière de diminution des pertes alimentaires.
L’exposition illustre en plusieurs étapes (planification, achat, stockage ou encore cuisine à partir de restes) notre rapport à l’alimentation. Selon le ministère, l’une des raisons qui explique pourquoi les consommateurs sont les premiers gaspilleurs serait les difficultés rencontrées «à interpréter les dates de péremption de façon correcte» (20% des aliments jetés en Europe).
L’exposition sera d’ailleurs visible pour la première fois dans le cadre de la première édition de la Sprinkbreak (anciennement foire de Printemps), samedi. La journée sera d’ailleurs entièrement consacrée à la lutte anti-gaspillage, notamment à travers des conférences et des ateliers cuisine dans le hall 8.
Frédéric Braun