Le CSV, le plus grand parti de l’opposition, dit vouloir un dialogue «constructif» depuis des années, mais le gouvernement, selon lui, l’ignore systématiquement.
Le plus grand parti de l’opposition (23 députés sur 60) dit vouloir un dialogue «constructif avec les députés de la majorité gouvernementale» et, par extension, avec les ministres de leur bord, mais le gouvernement l’ignorerait systématiquement.
La cheffe de l’opposition, la bouillante Martine Hansen, n’a en effet pas mâché ses mots, tirant tous azimuts sur les plans gouvernementaux. Tous les projets de lois ou textes déjà votés sont ainsi passés à la casserole.
«Toutes nos propositions ont été ignorées»
Du paquet famille mis sur la table par le CSV aux propositions relatives au logement, «tout a été ignoré, bafoué par Bettel et consorts, alors que le rôle d’un parti d’opposition, dans un État de droit, est justement de provoquer des discussions constructives… Le parfait exemple de cette incapacité à gouverner est la volonté, par la majorité gouvernementale, de légaliser le cannabis alors que les priorités sanitaires sont diamétralement opposées. Mais le Covid n’apparaît peut-être pas comme étant une priorité de ce gouvernement.»
Outre ces flagrantes divergences, Martine Hansen ne s’est pas fait prier pour descendre en flammes la ministre de la Famille, Corinne Cahen, pour son absence, selon elle, flagrante durant la crise. Un petit mot a également été proféré à l’encontre du ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, à propos de la réouverture des frontières.
Un autre point qui a tenu à cœur Martine Hansen a été le projet annoncé par le ministre LSAP Romain Schneider de développer l’agriculture biologique à hauteur de 5 % à l’horizon 2025.
De son côté, Gilles Roth, le député-maire de Mamer, a évoqué la future réforme fiscale et exprimé de sérieux soucis par rapport à l’état des finances publiques, en évoquant une «négligence gouvernementale : les députés ne sont pas tenus au courant de l’évolution des finances publiques… Est-ce normal dans un État de droit ?», s’est-il interrogé. «La balance était à l’équilibre en 2013 et depuis la crise la dette publique ne cesse d’augmenter», a-t-il ajouté.
Claude Damiani
Covid : le CSV réitère sa volonté d’une application de traçage
Le CSV a répété lundi, à l’occasion du bilan de sa session parlementaire 2019/2020, que le traçage numérique était une bonne solution pour lui. «On devrait avoir une application numérique pour effectuer ce traçage. Le CSV est complètement en faveur de cette solution.»