Au Grand-Duché, mieux vaut avoir un salaire modeste plutôt que le RMG si on dépend des aides locatives.
Fabien M. habite dans le sud de Grand-Duché. Le 1er septembre, le Fonds national de solidarité l’a informé par courrier qu’on venait de lui retirer son allocation complémentaire (RMG). Lorsqu’il décide de contacter le gestionnaire de son dossier, on lui fait observer que selon un rapport réalisé à son propos, il n’habiterait pas à l’adresse indiquée, ce que Fabien M. «conteste formellement» dans une lettre adressée à Dominique Faber, directrice du Fonds de solidarité, et que Le Quotidien a pu se procurer.
La décision de lui refuser le RMG a contraint Fabien M. à quitter le logement que le propriétaire l’avait autorisé à meubler, en attendant que son locataire touche «l’intégralité de son allocation» (une aide locative venant s’ajouter au RMG). En plus d’être «sans aucune ressource» et sans sécurité sociale depuis, Fabien M. a perdu la caution qu’il avait déposée en guise de garantie. Aujourd’hui, «sans la charité de certaines connaissances, je ne serais plus de ce beau monde», tient-il à préciser.
En attendant que le Fonds national de solidarité reconnaisse son erreur et revienne sur sa décision le concernant, Fabien M. profite de cette injustice pour rappeler qu’au Luxembourg il est pratiquement exclu de tomber sur un propriétaire prêt à louer son bien à un bénéficiaire du RMG. Les cafetiers exigent un CDI et, sur le marché libre, trouver un logement en dessous de 700 euros par mois relève de l’impossible.
Frédéric Braun
Article à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mardi 15 septembre